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Italie : il sauve des malades du coronavirus grâce à l'impression 3D

Les valves de Venturi sont indispensables à la survie des malades car le coronavirus peut engendrer d'importantes difficultés respiratoires.[Piero CRUCIATTI / AFP]

A court de valves respiratoires, l'hôpital de Chiari (Italie) craignait de voir ses malades du coronavirus mourir. L'établissement a lancé un appel à l'aide, entendu par une start-up qui a produit plusieurs exemplaires de la pièce manquante grâce à l'impression 3D.

La pénurie a d'abord été révélée par le quotidien Giornale di Brescia. Sur Facebook, Cristian Fracassi, fondateur d'Isinnova, explique avoir «reçu un coup de fil» l'informant de la situation.

Ces valves Venturi, du nom du physicien italien Giovanni Battista Venturi, permettent de connecter les masques à oxygène aux respirateurs. Elles sont devenues introuvables car la demande a largement dépassé l'offre en raison de l'épidémie de coronavirus.

«La voie ordinaire, celle de l'approvisionnement en pièces de série, n'était pas praticable pour une simple question de temps», affirme Cristian Fracassi.

Face à l'urgence, l'ingénieur est parvenu a produire quelques répliques de ces valves grâce à l'impression 3D, qu'il utilise dans le cadre des activités de sa start-up, Isinnova.

L'équipe a d'abord fourni une poignée de prototypes à l'hôpital, qui les a testés avec succès. Cristian Fracassi a donc lancé la production de 100 autres valves, directement livrées à Chiari.

L'ingénieur a assuré qu'il n'avait aucune intention de gagner de l'argent avec cette initiative. Dans un long message posté sur Facebook il demande à ne pas être qualifié de «héros» ou de «génie».

«Nous n'avons fait que notre devoir. Refuser n'aurait pas été un acte lâche, mais meurtrier, affirme-t-il. Le génie est plutôt Venturi, qui a identifié le principe physique que nous nous sommes contentés d'appliquer, comme n'importe quel autre ingénieur l'aurait fait.»

Il en a également profité pour balayer les rumeurs selon lesquelles le fabriquant d'origine des valves serait entré en conflit avec Isinnova, pour violation de brevet.

Un peu dépassé par l'engouement suscité par cette histoire en Italie, Cristian Fracassi cherche l'apaisement : «Nous aimerions qu'il ne reste qu'une chose : le travail commun d'un hôpital, d'un journal et d'une équipe de professionnels qui ont couru contre le temps et ont sauvé des vies. C'est tout. Le reste - droits, certification, coûts et polémiques - devrait se taire face à la supériorité indéniable du saint droit à la vie.»

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