En direct
A suivre

Echange de tirs à la frontière inter-coréenne, selon Séoul

Des soldats sud-coréens en patrouille le long de barbelés dans la Zone démilitarisée (DMZ), le 23 avril 2020 à Ganghwa-gun [Ed JONES / AFP/Archives] Des soldats sud-coréens en patrouille le long de barbelés dans la Zone démilitarisée (DMZ), le 23 avril 2020 à Ganghwa-gun [Ed JONES / AFP/Archives]

La Corée du Nord a tiré dimanche de multiples coups de feu en direction de la Corée du Sud, au niveau de la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule, entraînant une riposte de l'armée sud-coréenne, a annoncé Séoul.

Ce rare échange de tirs s'est produit au lendemain de l'apparition en public de Kim Jong-un, pour la première fois depuis trois semaines, après des semaines de spéculations et de rumeurs à l'étranger sur son état de santé.

Un poste de garde sud-coréen a été touché par plusieurs tirs du Nord dimanche matin et aucune victime n'a été signalée du côté du Sud, a déclaré dans un communiqué l'état-major interarmées.

«Nos militaires ont riposté par deux séries de coups de feu et par un message de mise en garde, conformément à notre procédure», a déclaré Séoul.

L'armée sud-coréenne a ensuite déclaré que ces tirs nord-coréens n'étaient «pas considérés comme intentionnels», selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Kim Jong Un [ / AFP]
Kim Jong Un

Les deux pays sont encore techniquement en guerre depuis l'armistice ayant mis fin à la Guerre de Corée en 1953. Contrairement à son nom, la Zone démilitarisée (DMZ) est l'un des endroits les plus fortifiés de la planète.

Elle est truffée de clôtures de fil de fer barbelé et de champs de mines, ce qui rend toute tentative de traversée extrêmement dangereuse.

Donald Trump «content»

L'apaisement des tensions militaires à la frontière fait partie des accord conclus en septembre 2018 lors d'un sommet à Pyongyang entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in.

Des champs et des baraquements en Corée du Nord, vus depuis la Zone démilitarisée (DMZ), le 23 avril 2020 à Ganghwa-gun, en Corée du Sud [Ed JONES / AFP/Archives]
Des champs et des baraquements en Corée du Nord, vus depuis la Zone démilitarisée (DMZ), le 23 avril 2020 à Ganghwa-gun, en Corée du Sud

Ces accords sont cependant restés lettre morte pour la plupart. De même, les pourparlers avec les Etats-Unis portant sur l'arsenal nucléaire de Pyongyang sont au point mort en dépit de trois rencontres entre Donald Trump et M. Kim.

Ce processus aurait été encore un peu plus compromis si le leader nord-coréen s'était vraiment retrouvé dans l'incapacité de diriger le pays ou s'il était décédé comme le laissaient entendre, ces dernières semaines, certaines spéculations. La télévision d'Etat a montré M. Kim marchant, souriant largement et fumant une cigarette lors de l'inauguration vendredi 1er mai d'une usine à Sunchon, au nord de Pyongyang.

Le président américain s'est dit samedi «content» de la réapparition publique du dirigeant nord-coréen et de le voir apparemment en bonne santé.

Photo diffusée le 2 mai 2020 par l'agence nord-coréenne Kcna du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (c) lors de l'inauguration d'une usine d'engrais à Sunchon, le 1er mai 2020 [STR / KCNA VIA KNS/AFP]
Photo diffusée le 2 mai 2020 par l'agence nord-coréenne Kcna du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un (c) lors de l'inauguration d'une usine d'engrais à Sunchon, le 1er mai 2020

«Je suis pour ma part content de voir qu'il est de retour et en bonne forme !», a écrit Donald Trump sur Twitter. Quelques jours auparavant, Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, avait dit garder «espoir» dans une dénucléarisation de la Corée du Nord.

«Quelles que soient les informations qui parviennent depuis la Corée du Nord au sujet de leurs dirigeants, notre mission reste la même» : «la dénucléarisation complète et vérifiée de la Corée du Nord», a déclaré le secrétaire d'Etat américain à la presse.

Des Sud-Coréens regardent à la télévision des images du leader nord-coréen Kim Jong Un, le 2 mai 2020 dans une gare de Séoul [Jung Yeon-je / AFP]
Des Sud-Coréens regardent à la télévision des images du leader nord-coréen Kim Jong Un, le 2 mai 2020 dans une gare de Séoul

«Nous avons toujours bon espoir de trouver une manière de négocier cette solution pour obtenir un bon résultat pour les Américains, pour les Nord-Coréens et pour le monde entier», a-t-il ajouté, tout en reconnaissant qu'il restait «beaucoup de travail à accomplir».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités