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Selon les compagnies aériennes, la distanciation physique à bord ferait grimper le prix des billets

Selon l'Association internationale du transport aérien, laisser le siège du milieu vide pour favoriser la distanciation sociale pourrait faire grimper le prix des billets d'avion de plus de 50%. [JAIME REINA / AFP]

L'Association internationale du transport aérien (Iata) ne «soutient pas» la distanciation physique à bord des avions. La fédération estime que cette mesure pourrait faire grimper le prix des billets de plus de 50% et plébiscite d'autres stratégies pour empêcher la propagation du Covid-19.

S'il était demandé aux compagnies de laisser le siège du milieu vide, le taux de remplissage maximum des avions tomberait «à 62%, bien en dessous du seuil de rentabilité (d'un vol) de 77%», affirme l'Iata.

Les tarifs des billets pourraient alors augmenter de «43 à 54%, selon les régions, juste pour couvrir les coûts» opérationnels, ajoute l'association, qui regroupe 290 compagnies aériennes. 

L'Iata prône le port du masque pour les voyageurs et l'équipage parmi les précautions sanitaires à mettre en place «temporairement, quand le trafic aérien va reprendre». Une mesure qui réduirait, selon elle, le «risque déjà faible» de transmission à bord.

L'organisation indique avoir examiné les cas de 1.100 passagers ayant été confirmés porteurs du Covid-19 après un voyage par avion. Selon elle, aucun cas de transmission n'a été constaté parmi plus de 100.000 passagers qui voyageaient à bord du même appareil, et seuls deux cas potentiels ont été détectés parmi les membres d'équipage.

Pour compléter le port du masque, l'Iata plaide pour un contrôle de la température, des procédures d'embarquement évitant les contacts, la limitation des déplacements pendant le vol, une restauration à bord «simplifiée» et des nettoyages plus fréquents et plus poussés des cabines.

Pour l'association, il y a plusieurs «raisons plausibles» pour expliquer que le coronavirus ne se propage pas davantage à bord par la diffusion de micro-gouttelettes lors de l'éternuement, d'une toux ou de la parole.

«Les passagers regardent devant eux avec peu d'interaction en face à face, les sièges font barrière, la ventilation de l'air se fait de haut en bas, réduisant une possible transmission vers l'avant ou l'arrière de la cabine (...) et, sur les avions les plus récents, les filtres sont d'une qualité équivalente à celle d'un bloc opératoire», énumère l'Iata.

Parmi les solutions à long terme, la fédération cite «un vaccin, un passeport immunitaire ou un test du Covid-19 pouvant être développé à grande échelle».

En attendant, l'Iata assure qu'elle participe actuellement à des discussions avec l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en collaboration avec l'organisation des aéroports ACI, pour décider des mesures à mettre en place.

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