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Coronavirus : les 5 infos essentielles de ce mardi 26 mai

L'hydroxychloroquine ne pourra bientôt plus être administrée en France contre le Covid-19. L'hydroxychloroquine ne pourra bientôt plus être administrée en France contre le Covid-19.[GEORGE FREY / AFP]

La pandémie de Covid-19 a déjà causé la mort de milliers de personnes à travers le monde. Les autorités de nombreux pays ont pris des mesures strictes de confinement de la population pour tenter de ralentir la propagation du coronavirus. Les hôpitaux, qui doivent gérer l’afflux de patients contaminés, sont sous tension. Nombre de cas, mesures sanitaires, recherches… CNEWS propose un résumé de la situation avec les informations essentielles de la journée.

BAISSE DU NOMBRE DE PATIENTS EN RÉANIMATION

Le nombre de patients en réanimation à cause du Covid-19 continue à baisser, selon le bilan communiqué par la Direction générale de la santé. Aujourd'hui, 1.555 malades gravement touchés par le coronavirus étaient soignés en réanimation, soit 54 de moins qu'hier. L'épidémie de coronavirus a fait 83 nouveaux décès en 24 heures dans les hôpitaux. Quatre régions (Ile-de-France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France) regroupent 72% des patients hospitalisés en réanimation. Au total, 16.264 personnes restent hospitalisées pour une infection au Covid-19, soit 534 de moins que lundi. 

Depuis début mars, le Covid-19 a tué 28.530 personnes, dont 18.195 dans les hôpitaux. Le bilan des décès dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux s'établit à 10.335. Santé publique France précise par ailleurs sur son site que le nombre total de personnes âgées résidant en établissement ayant succombé au virus est de 14.113 (soit la moitié du nombre total de victimes) une partie d'entre eux étant décédés à l'hôpital et non dans leur Ehpad.

L'HYDROXYCHLOROQUINE NE POURRA PLUS ÊTRE ADMINISTRÉE

L'hydroxychloroquine, médicament promu par le professeur Didier Raoult, ne pourra bientôt plus être administrée en France contre le Covid-19, ni à des patients gravement atteints ni lors d'essais cliniques, après deux avis publiés dans la journée.

Dans le premier, le Haut conseil de la santé publique (HCSP), saisi par le ministère de la Santé, recommande de «ne pas utiliser l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19» hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique. De son côté, l'Agence du médicament (ANSM) a «lancé» la procédure de suspension «par précaution» des essais cliniques évaluant l'hydroxychloroquine chez les patients atteints de Covid-19.

Ces avis suivent la parution dans la prestigieuse revue médicale The Lancet d'une étude pointant l'inefficacité et les risques de ce médicament pour les malades du Covid-19.

Emmanuel Macron annonce un plan de 8 milliards d'euros pour l'automobile

Le président de la République a présenté aujourd'hui «un plan historique» de «plus de huit milliards d'euros» pour secourir la filière automobile, fortement affectée par la crise du coronavirus.

L'objectif est de «faire de la France la première nation productrice de véhicules propres en Europe en portant à plus d'un million par an sous cinq ans la production de véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hybrides» dans le pays, a-t-il annoncé en prononçant un discours dans une usine de l'équipementier Valeo à Etaples (Pas-de-Calais).

Le Président a annoncé une hausse du bonus écologique à 7.000 euros pour l'achat de véhicules électriques par les particuliers et à 5.000 euros pour les entreprises, ainsi que la création d'un bonus de 2.000 euros pour les hybrides rechargeables.

Est également prévu un renforcement du dispositif de prime à la conversion qui bénéficie aux ménages modestes pour l'achat d'un véhicule neuf contre la mise à la casse d'un vieux véhicule. Selon le chef de l'Etat, les «trois quarts des Français seront éligibles», la mesure s'appliquant à un revenu fiscal de référence inférieur à 18.000 euros net.

Même des malades faiblement atteints pourraient être immunisés

Une «très grande majorité» des patients atteints d'une forme mineure du Covid-19 développe des anticorps qui pourraient ensuite les immuniser «pendant plusieurs semaines» contre la maladie, selon une étude de l'Institut Pasteur et du CHU de Strasbourg. Ces résultats sont «encourageants» dans la mesure où on connaît mal les mécanismes d'immunité contre le nouveau coronavirus, surtout chez les personnes atteintes par des formes mineures de la maladie. «On savait que les personnes atteintes de formes sévères de la maladie développaient des anticorps dans les 15 jours qui suivaient le début des signes.

On sait maintenant que c'est également vrai pour ceux qui font des formes mineures, même si les taux d'anticorps sont vraisemblablement plus faibles», assure dans un communiqué l'un des auteurs de l'étude, Arnaud Fontanet, responsable du département Santé globale à l'Institut Pasteur. L'objectif est maintenant «d'étudier plus tard, au cours du temps, comment va évoluer cette réponse: est-ce que les anticorps vont se maintenir, avoir cette activité neutralisante et pendant combien de temps».

«Ségur de la santé» : des soignants manifestent pour réclamer du «concret»

Plusieurs rassemblements de soignants ont eu lieu mardi un peu partout en France afin de réclamer des «mesures concrètes» pour les hôpitaux, les syndicats disant attendre «autre chose que des discours et des promesses» au deuxième jour du «Ségur de la santé».

Cette vaste concertation, qui doit aboutir d'ici sept semaines à des accords censés améliorer le quotidien des soignants et la prise en charge des malades, a été lancée lundi par Edouard Philippe. A Paris, plusieurs dizaines de manifestants se sont retrouvés à l'appel de la CGT devant l'hôpital Saint-Antoine. Equipés de banderoles et de pancartes, ils ont appelé à «déconfiner la colère» des soignants pour «mettre la pression sur le gouvernement».

Des manifestations ont également eu lieu à Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse, Grenoble ou bien encore Bordeaux, où 300 personnes se sont rassemblées devant l'hôpital Pellegrin, soutenues par le son des sirènes et klaxons des ambulances et du Samu.

Ces manifestations s'inscrivent dans le cadre des «mardis de la colère», destinés selon leurs organisateurs à «maintenir la pression» sur le gouvernement, en attendant une journée de mobilisation nationale prévue le 16 juin.

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