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Il ne resterait que six mois pour résoudre la crise climatique

«Cette année est la dernière que nous avons, si nous ne voulons pas voir un rebond des émissions de carbone», prévient le patron de l'Agence internationale de l'énergie. «Cette année est la dernière que nous avons, si nous ne voulons pas voir un rebond des émissions de carbone», prévient le patron de l'Agence internationale de l'énergie. [Sajjad HUSSAIN / AFP]

Le compte à rebours a commencé. Il ne resterait plus que six mois pour inverser la courbe du réchauffement climatique, alerte le patron de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol.

«Cette année est la dernière que nous avons, si nous ne voulons pas voir un rebond des émissions de carbone», avertit-il ce jeudi dans les colonnes du quotidien britannique The Guardian.

L'AIE, basée à Paris et qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique, a calculé que 9.000 milliards de dollars (environ 8.000 milliards d'euros) allaient être injectés dans l'économie durant les prochains mois par les gouvernements du monde entier, pour faire face à la crise du coronavirus

Ces plans de relance détermineront à quoi va ressembler l'économie mondiale pour les trois prochaines années, selon Fatih Birol. Un délai durant lequel les émissions de gaz à effet de serre devront chuter si l'on veut respecter les objectifs climatiques fixés dans l'accord de Paris (limiter le réchauffement à 2°C voire 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle). 

«Les trois prochaines années détermineront le cours des trente suivantes et au-delà», assure Fatih Birol au Guardian. «Si nous n'agissons pas, nous assisterons sûrement à un rebond des émissions. Si les émissions rebondissent, il est très difficile de voir comment elles pourront baisser à l'avenir», prévient le directeur exécutif de l'AIE. 

Le plan de l'AIE pour une relance verte

Sauf que les émissions de CO2 sont déjà reparties à la hausse. En effet, si, début avril, au plus fort de la pandémie de Covid-19, les rejets carbonés journaliers ont baissé de 17 % par rapport à la moyenne de 2019 selon une étude publiée dans la revue Nature Climate Change, ces émissions mondiales ne sont désormais inférieures plus que de 5 % comparées à celles de l'an dernier, d'après une actualisation réalisée il y a quelques jours. 

Afin d'éviter ce rebond des émissions, qui enterrerait quasiment l'accord de Paris, le patron de l'AIE appelle les gouvernements à «avoir des plans de relance durables». Pour les aider, l'agence internationale a elle-même présenté ce jeudi un plan post-coronavirus, composé de trente mesures pouvant être prises dans le secteur de l’énergie au cours des trois prochaines années.

Pour le financer, des investissements mondiaux de 1.000 milliards de dollars (890 milliards d'euros) - soit environ 0,7 % du PIB mondial - chaque année entre 2021 et 2023 seraient nécessaires. Mené à bien, ce plan permettrait selon l'organisme international de réduire durablement les émissions de gaz à effet de serre et la pollution de l'air, tout en accélérant la croissance économique mondiale de 1,1 point par an et en créant ou sauvegardant 9 millions d'emplois annuellement. 

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