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Coronavirus : la situation en Italie

En Vénétie, où se trouve la ville de Venise, le taux de reproduction du virus dans la région, le fameux R0, est passé récemment de 0,43 à 1,63. En Vénétie, où se trouve la ville de Venise, le taux de reproduction du virus dans la région, le fameux R0, est passé récemment de 0,43 à 1,63. [ANDREA PATTARO / AFP]

Longtemps épicentre de la pandémie de coronavirus en Europe, l'Italie est parvenue, au prix d'un confinement de huit semaines extrêmement strict, à inverser la courbe des contaminations et des décès. Malgré tout, la bataille contre le virus n'est pas encore gagnée, comme le montre le nouveau cluster découvert récemment en Vénétie.

Après un voyage en Serbie, un homme d'affaires a ressenti des symptômes du Covid-19 le 25 juin. Il a malgré tout continué à vivre normalement, se rendant à une fête d'anniversaire et à des funérailles. Trois jours plus tard, il est allé aux urgences et a été testé positif au coronavirus. Il a insisté pour rentrer chez lui, avant de finalement être hospitalisé le 1er juillet. Il est actuellement en soins intensifs.

Quatre autres personnes ayant eu des contacts avec lui ont aussi été testées positives, tandis que 89 individus ont été placés en quarantaine. Luca Zaia, le président de la région de Vénétie, où se trouve Venise, a dénoncé un comportement «irresponsable». D'après lui, c'est à cause de ces attitudes que le taux de reproduction du virus dans la région, le fameux R0, est passé de 0,43 à 1,63, alors que le seuil d'alerte est fixé à 1. Des mesures sanitaires locales plus strictes devraient être annoncées dans les prochains jours.

D'autres foyers épidémiques sont apparus ailleurs en Italie depuis la fin du confinement le 4 mai. Selon le Corriere della Sera, les autorités en surveillent particulièrement une vingtaine, dont cinq ont fait l'objet de mesures de reconfinement localisées. C'est le cas à Mondragone, près de Naples, où 700 personnes ont reçu l'ordre le 22 juin de se confiner chez elles.

Pour éviter tout risque de seconde vague, le gouvernement italien a annoncé ce week-end la mise en place d'une quatorzaine pour les proches de personnes testées positives, ainsi que pour les individus en provenance d'un pays étranger non-européen. Les personnes présentant des symptômes pourront par ailleurs être hospitalisées d'office.

Environ 200 nouveaux cas par jour

Les statistiques officielles quotidiennes restent néanmoins stables, avec environ 200 nouvelles contaminations recensées chaque jour et entre une dizaine et une vingtaine de décès. Au total, environ 240.000 Italiens ont été contaminés depuis le début de l'épidémie, et près de 35.000 sont morts, faisant de la péninsule le quatrième pays le plus endeuillé de la planète (derrière les Etats-Unis, le Brésil et le Royaume-Uni).

Sur le plan économique, le pays fait tout pour essayer de sauver sa saison touristique estivale. Le tourisme est en effet un secteur-clé pour l'Italie, puisqu'il représente pas moins de 13 % de son PIB. Rome a été le premier Etat européen à rouvrir ses frontières aux voyageurs du Vieux Continent, dès le 3 juin. Depuis, quasiment tous les monuments et sites historiques du pays ont rouvert.

Malgré tout, les professionnels du tourisme s’attendent cet été à une chute vertigineuse de l’activité et à ses plus mauvais chiffres depuis 1998, avec 56 millions de nuitées en moins et une baisse de 3,2 milliards d’euros du chiffre d’affaires. Un effondrement responsable en partie du recul attendu de 12,8 % du PIB italien en 2020 (-12,5 % en France), selon les prévisions du FMI.

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