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Coronavirus : pourquoi il pourrait ne pas y avoir de «seconde vague»

Si l'image de la «vague» devait être utilisée, à l'échelle mondiale, la pandémie serait plutôt décrite comme une seule vague diffuse.[William WEST / AFP]

L'expression «seconde vague» est sur toutes les lèvres depuis quelques semaines pour décrire le regain de contaminations de coronavirus. Pourtant, cette nouvelle déferlante pourrait bien ne jamais arriver.

«Le virus aime toutes les saisons» sont les mots prononcés le 28 juillet par Margaret Harris, une porte-parole de l'OMS. Une déclaration qui remet en cause la notion de «vague épidémique» pourtant très entendue dans les médias ou dans les discours des dirigeants politiques ces derniers mois. 

Si l'image de la «vague» devait être utilisée, à l'échelle mondiale, la pandémie serait plutôt décrite comme une seule vague diffuse, souligne The Guardian. «Ça va monter et descendre un peu», a en effet précisé Margaret Harris préférant voir dans l'épidémie de Covid-19 «quelque chose qui clapote au niveau des pieds» plutôt qu'une succession de vagues. En effet, à l'échelle de la planète, la flambée s'est poursuivie avec une accélération constante du nombre de contaminations sans que le virus ne disparaisse vraiment. Les chiffres ont doublé au cours des six dernières semaines.

Une progression décalée de l'épidémie au niveau local

Ce qui apparaît comme des «deuxièmes vagues» dans certains pays sont davantage le fruit d'une progression décalée de l'épidémie en fonction des zones du territoire. Ainsi, «aux Etats-Unis, une première vague forte mais disparate s'est déplacée par à-coups, puis plus rapidement», explique The Guardian. Une diffusion de la maladie qui fait penser à une seconde vague sans véritablement en être une. 

«Ce que nous constatons, ce sont des pics dans de nombreux pays, à Leicester (au Royaume-Uni, ndlr) et ailleurs. Certaines personnes pourraient considérer cela comme des vagues, mais si elles le font, nous examinons des dizaines de vagues», a estimé quant à lui Keith Neal, professeur émérite d'épidémiologie des maladies infectieuses à l'Université de Nottingham. «Même en Australie (à Victoria), il y a clairement une reprise, mais la maladie n’était qu’à de faibles niveaux au départ», a-t-il aussi indiqué. 

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