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Brexit : la France pourrait gagner 150 milliards d'euros avec le départ du Royaume-Uni

L'Allemagne devrait aussi tirer profit du Brexit. [MIGUEL MEDINA / AFP].

Un départ et un gros chèque ? Lorsque le Royaume-Uni quittera une fois pour toutes l'Union européenne le 31 décembre prochain, cela entraînera en tout cas un massif rapatriement d'actifs détenus par des groupes français outre-Manche, estimés à quelque 150 milliards d'euros.

Le chiffre n'a pas été annoncé par n'importe qui, puisque c'est François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, qui l'a indiqué en fin de semaine dernière, en clôture du forum de Paris Europlace, organisme de représentation de la place financière française.

Ce montant comprend le rapatriement «d'actifs de groupes français en provenance de leurs succursales au Royaume-Uni» et ceux de 43 entités autorisées «à assurer la continuité de leurs activités en France», a détaillé François Villeroy de Galhau.

A ces structures, il convient également d'ajouter «31 entités, principalement des sociétés d'investissement», qui «ont fait une demande d'agrément en France et leurs projets sont actuellement examinés par l'ACPR», a ajouté le gouverneur.

En France, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, institution d'ailleurs intégrée à la Banque de France, est l'organisme qui régule les banques et assurances.

Mais l'Hexagone n'est pas le seul pays qui devrait tirer profit de la décision du Royaume-Uni de divorcer de l'Union européenne.

L'Allemagne va aussi en profiter

Le site du magazine économique américain Forbes indique ainsi que l'Américain JPMorgan Chase, géant des holdings financières, serait sur le point de transférer quelque 200 milliards d'euros d'actifs à Francfort, constituant du même coup en Allemagne l'une des plus grandes banques allemande et peut-être même européenne.

D'une façon générale, les banques internationales, et plus généralement toutes les entités financières opérant à l'international, sont contraintes de procéder à ces rapatriements car leurs perspectives sont rendues incertaines avec le Brexit.

Ces changements ne se font pas non plus sans s'accompagner de toute une logistique et de déménagements. JP Morgan Chase, par exemple, a ainsi demandé à quelque 200 de ses employés basés à Londres de s'installer sur le continent.

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