Des milliers de citoyens européens résidant au Royaume-Uni pourraient subir des difficultés d'accès aux services de santé et aux emplois.
L'accord entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni prévoit que les Européens vivant au Royaume-Uni gardent le droit d'y résider après le Brexit. Ils n'auront pas l'obligation, comme d'autres nationalités, d'obtenir un permis de résidence biométrique.
En revanche, ils devront, à chaque occasion où ils ont besoin de prouver leur statut, se connecter à la base de données en ligne du ministère de l'Intérieur britannique. Il leur sera donc indispensable de disposer d'un smartphone et d'un accès Internet lors de leurs démarches courantes, rapporte le média britannique The Guardian.
Le dispositif s'ancre dans le cadre de la stratégie de transformation britannique du permis de résidence papier en plateforme digitale. Il est sévèrement critiqué par les Européens vivant au Royaume-Uni, qui s'inquiètent de leur accès aux services hospitaliers et au marché de l'emploi.
La digitalisation unique les exposerait à divers dysfonctionnements tels que des bugs de la plateforme ou des refus de prise en charge par des institutions. Il leur faudra passer diverses étapes de vérification numérique avant de pouvoir accéder à l'authentification de leur statut.
«Nous ne voulons pas qu'une société à deux-vitesses dans laquelle les Britanniques peuvent prouver leur droit d'accès à l'emploi et aux soins à tout moment, en montrant simplement leur carte d'identité ou leur passeport, alors que les Européens ne peuvent pas», interpelle Maike Bohn, co-fondateur du groupe the3million, en faveur d'un permis papier de secours.
Parmi ceux qui ont déjà tenté de s'inscrire à la plateforme, des difficultés ont déjà vu le jour pour l'accès aux prêts bancaires.
Les passeports européens resteront valides jusqu'au mois de juillet 2021.