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Nouvelle-Zélande : qui est Jacinda Ardern, la Première ministre qui fait l'unanimité ?

Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande. Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande. [MICHAEL BRADLEY / AFP]

Fraichement reconduite à son poste de Première ministre, Jacinda Ardern est devenue en quelques années l’une des femmes politiques les plus populaires du monde. La néo-zélandaise est reconnue à la fois pour son combat contre les inégalités hommes-femmes, ses engagements climatiques et sa très bonne gestion de la crise du coronavirus.

Née en 1980 à Hamilton, Jacinda Ardern est élevée dans une famille mormone. Elle s'éloigne cependant rapidement de sa religion, en raison de la position de l’Église sur l’homosexualité. Elle s’intéresse à la politique très jeune, et rentre au Parti Travailliste de Nouvelle-Zélande à seulement 17 ans. Elle poursuit par ailleurs des études de communication.

Elle travaille rapidement pour Helen Clark, membre du parti travailliste et ancienne Première ministre du pays de 1999 à 2008, puis décroche un poste de conseillère politique à Londres, auprès de Tony Blair, ancien Premier Ministre Britannique. Elle est finalement élue en 2008 à la Chambre des Représentants de Nouvelle-Zélande, et devient cheffe adjointe du parti neuf ans plus tard.

Andrew Litte, alors chef du parti travailliste qui se trouve au plus mal dans les sondages, décide de démissionner à l’approche des élections législatives de 2017. Jacinda Ardern est alors nommée pour le remplacer, et les intentions de vote pour le parti de gauche montent en flèche après cette nomination. Elle parvient à négocier une coalition avec le Parti vert et le parti populiste Nouvelle-Zélande d’abord, et accède donc au poste de Première Ministre le 26 octobre 2017.

Des engagements forts

En plus de sa grande popularité dans son pays, Jacinda Ardern est aussi reconnue sur la scène internationale pour ses engagements. Elle avait notamment attiré l’attention et la sympathie de la presse du monde entier en 2018, en venant accompagnée de son bébé de 3 mois à un sommet de l’ONU pendant l’Assemblée générale annuelle de l’institution. Un message qui illustre son combat contre les inégalités hommes-femmes, et pour montrer qu'il est possible d’assumer des fonctions politiques importantes tout en continuant son travail de parent. Elle est notamment la deuxième femme Première ministre au monde à avoir accouché pendant l'exercice de ses fonctions.

Elle est également reconnue pour ses engagements climatiques, et avait notamment fait inscrire dans la loi l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050, pour respecter les objectifs décidés lors des accords de Paris sur le climat en 2015.

Un premier mandat semé d'embuches

Le premier mandat de Jacinda Ardern n'a pas été de tout repos. Elle a notamment dû faire face à la prise attaque terroriste du pays en mars 2019, à Christchurch, où une cinquantaine de fidèles de deux mosquées avaient été tués par un suprémaciste blanc. Elle s’était présentée voilée auprès des familles des victimes, et avait été remarquée pour son discours de compassion et sa réactivité quant à la question du contrôle des armes à feu. Son attitude face à cette attaque terroriste lui avait valu d’être désignée deuxième meilleure leader du monde par le magazine américain Fortune en 2019.

Cette année, c’est pour sa gestion de la crise du coronavirus que la Première ministre de 40 ans a été saluée. Alors que l’Europe est frappée par une deuxième vague de l’épidemie, la vie commence déjà à reprendre son cours en Nouvelle-Zélande. Le gouvernement avait rapidement mis en place des mesures très restrictives, dont deux confinements stricts et la fermeture des frontières. Résultat : seulement 25 morts dans l’archipel de 5 millions d’habitants, un bilan salué par l’Organisation mondiale de la Santé, et sur lequel elle a pu s'appuyer pour faire campagne pour sa réélection.

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