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Vaccin de Pfizer contre le coronavirus : quand sera-t-il disponible et qui pourra en bénéficier ?

L’annonce lundi par le laboratoire Pfizer que son vaccin contre le coronavirus était «efficace à 90%» a suscité une vague d’espoir dans le monde entier alors que la pandémie est toujours plus virulente. Dans l’éventualité de l’homologation de ce vaccin, plusieurs questions se posent : quand sera-t-il vraiment disponible ? Et qui pourra en bénéficier ?

Quand le vaccin sera-t-il disponible ?

Dans leurs projections, Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont indiqué qu’ils prévoyaient de fournir jusqu’à 50 millions de doses de vaccins dans le monde en 2020 et jusqu’à 1,3 milliard de doses en 2021.

Mais, entre la fin des essais cliniques, les demandes d’autorisation de mises sur le marché, l’examen des données des essais puis la distribution, il faudra en réalité surement patienter plusieurs semaines, voire des mois, avant le vaccin ne soit disponible. En tout cas, en France.

A ce jour, les laboratoires poursuivent leurs essais et doivent notamment confirmer l’innocuité du vaccin d’ici à la semaine prochaine. Si celle-ci venait bien à être confirmée, ils devraient ensuite déposer une demande d’autorisation à l’Agence américaine des médicaments (FDA) qui tranchera de son côté et décidera si oui ou non le vaccin peut être mis sur le marché. Cela signifie, que pour les Etats-Unis, qui ont précommandé 100 millions de doses, la vaccination pourrait commencer avant la fin de l’année. Alex Azar, secrétaire à la Santé de Donald Trump, est d’ailleurs certain que la distribution du vaccin ne serait qu’une question de semaines.

Pour l’Union européenne, qui a préacheté 200 millions de doses et négocie actuellement pour 100 millions de doses supplémentaires, le processus devrait être plus long. Selon une source européenne citée par l’AFP, le vaccin pourrait ainsi être disponible «début 2021».

Plusieurs étapes devront en effet être passées. Après la demande d’autorisation, l’agence européenne des médicaments (EMA) devra donner son avis basé sur les données de l’essai clinique. Pour l’heure, l’EMA a expliqué avoir reçu deux séries de données, actuellement en cours d’examen, mais pas encore les «données cliniques» de Pfizer et BioNTech, a précisé une porte-parole de l’Agence.

Un premier calendrier semblait se dessiner, moins d'une semaine après l'annonce de Pfizer. L'EMA prévoit, «si les données sont solides», de donner son feu vert «d'ici à la fin de l'année». La distribution pourrait alors commencer dès janvier 2021. 

Après l’avis de l’Agence européenne des médicaments, ce sera à la Commission européenne de trancher sur la mise sur le marché du vaccin dans l’Union européenne. Ce sera également la Commission qui déterminera la répartition des doses entre les Etats.

Pour la France, le vaccin devra par ailleurs également obtenir le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

De son côté, Pfizer assure tout mettre en œuvre pour que la distribution puisse rapidement commencer lorsqu’il aura toutes les autorisations nécessaires. «Nous avons activé notre chaîne d’approvisionnement, et principalement notre site en Belgique , et nous commençons à fabriquer notre vaccin afin qu’il soit disponible le plus rapidement possible», a expliqué Albert Bourla PDG de Pfizer, cité par Les Echos.

Qui pourra recevoir le vaccin ?

Lorsque le vaccin sera disponible, la question se posera de savoir qui pourra en bénéficier. En France, il ne devrait pas être rendu obligatoire. Son accès sera même priorisé à certaines populations, selon la haute autorité de santé (HAS).

Dans ses recommandations, l’institution relève qu’il sera «indispensable» de communiquer de façon «transparente» pour «maximiser l’adhésion au vaccin » mais aussi pour expliquer la «priorisation». «Dans un contexte où l’arrivée des doses se fera sans doute de manière séquentielle, il est indispensable que la population comprenne pourquoi une priorisation devra être faite et quels critères», estime-t-elle.

Pour l’heure, ces critères n’ont pas été gravés dans le marbre. La HAS ouvre d’ailleurs une consultation pour mettre en place sa stratégie vaccinale. Des pistes sont toutefois évoquées. En juillet dernier, dans des recommandations préliminaires citées par Les Echos, la Haute autorité de santé estimaient que devraient être considérés comme prioritaires les «professionnels de santé et du médico-social de première ligne» ainsi que les personnes à risque de développer une forme grave du Covid-19, soit les personnes âgées de plus de 65 ans et celles présentant une co-morbidité.

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