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Brexit : le message sans équivoque de la Première ministre écossaise

La Première ministre écossaise vit très mal ce qu'elle juge être un départ forcé de l'UE. La Première ministre écossaise vit très mal ce qu'elle juge être un départ forcé de l'UE.[JANE BARLOW / POOL / AFP]

Si le Royaume-Uni a officiellement quitté l’Union européenne en ce 1er janvier 2021, mettant fin au long épisode du Brexit, l’Ecosse, elle, n’a jamais semblé aussi désireuse de rejoindre le marché unique.

Et la plus «indépendantiste» des Ecossaises n’est autre que la Première ministre en personne, Nicola Sturgeon. Par un cliché publié sur Twitter pour célébrer le passage à la nouvelle année, la leader du parti majoritaire SNP (Scottish National Party) a rappelé la volonté de son pays de rester, ou du moins de retourner au sein de l’Union européenne.

Deux mots simples projetés sur une façade, «Europe» et «Scotland», mêlés par la lettre «O», ici représentée par un cœur. Le tout entouré de nombreux drapeaux européens.

Une nouvelle façon pour Sturgeon de dénoncer l’accord commercial conclu il y a une semaine entre l’UE et le Royaume-Uni, qui entérine définitivement le Brexit. Déjà sur Twitter le 24 décembre, la cheffe du gouvernement déclarait : «Le Brexit arrive contre la volonté du peuple d'Écosse et aucun accord ne pourra jamais compenser ce que le Brexit nous enlève. Il est temps de tracer notre propre avenir en tant que nation européenne indépendante».

Le tout relayé par une autre forte déclaration, à Westminster cette fois, où se situe la Chambre des communes. Ian Blackford, porte-voix des indépendantistes écossais, n’y est pas allé de main morte : «L’Ecosse était européenne avant d’être britannique !».

Des élections locales à portée internationale ?

Car le départ définitif du Royaume-Uni de l’UE est un nouveau coup de massue pour l’Ecosse. Pour rappel, le pays d’un peu plus de 5 millions d’habitants avait voté assez largement « non » lors du vote sur le Brexit, 62% de ses habitants souhaitant alors rester au sein de l’Union européenne.

Parallèlement, les récents sondages donnent le «oui» à l’indépendance majoritaire dans le pays (53 à 58%), six ans après un premier référendum du genre en Ecosse qui avait vu le «non» l’emporter à un peu plus de 55%.

Tout pourrait s’inverser donc, ne manque plus que l’autorisation d’un second référendum dans le pays, autorisation qu’un seul homme ne peut donner… Boris Johnson, le Premier ministre britannique. Partisan du Brexit depuis toujours, on ne voit pas ce qui pourrait lui donner envie de laisser partir l’Ecosse.

Une seule chose pourrait le contraindre à céder, les élections locales écossaises du mois de mai prochain. Si Nicola Sturgeon domine les élections comme annoncé, elle aura peut-être un moyen de pression supplémentaire sur l’ancien maire de Londres.

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