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Russie : Alexeï Navalny condamné à de la prison ferme

Alexeï Navalny lors de son arrivée au procès Alexeï Navalny lors de son arrivée au procès. [Handout / Moscow City Court press service / AFP]

Le dissident russe n'échappe pas à la prison. Ce mardi, il a été condamné à 3 ans et demi en colonie pénitentiaire par la justice russe pour avoir violé son contrôle judiciaire. Il restera deux ans et demi derrière les barreaux car son temps passé en détention provisoire a été soustrait à la peine totale.

Pendant le procès, Alexeï Navalny a réfuté l'accusation, assurant qu'il avait quitté le pays pour la bonne raison qu'il se remettait d'un empoisonnement, dans un hôpital en Allemagne. «Qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre ? Vous aviez besoin que je vous envoie la vidéo de ma physiothérapie», a-t-il lâché au tribunal.  

D'après lui, l'objectif de la justice russe est plutôt d'inspirer la crainte. «Le plus important dans ce procès est de faire peur à une quantité énorme de gens. On en emprisonne un pour faire peur à des millions», déclarait-t-il pendant l'audience. Depuis son arrestation, de nombreux Russes défilent pour demander sa libération. Le 31 janvier, plus de 5.300 ont été arrêtés à travers le pays. Demandant à ceux qui le peuvent de sortir dans la rue, il n'a pas hésité à promettre que : «emprisonner des millions ou des centaines de milliers de personnes est impossible. Quand ils le réaliseront, et ce moment arrivera, vous ne pourrez pas emprisonner tout le pays». 

Mais le dissident n'a pas seulement attaqué Vladimir Poutine sur la répression des manifestants. Il a profité de l'occasion pour accuser le président russe d'avoir organisé l'empoisonnement qui a failli lui coûter la vie pendant l'été. Persuadé que l'agent neurotoxique a été déposé sur ses sous-vêtements, il a par exemple assuré que le chef d'Etat «entrera dans l'histoire comme l'Empoisonneur de slips».

À l'étranger, les premières réactions n'ont pas tardé. Londres et Washington ont demandé la libération immédiate de l'opposant. Des déclarations semblables pourraient arriver de la part de chefs d'Etat européens, qui avaient dénoncé la tentative d'assassinat à l'été. Mais le Kremlin, qui réfute toujours son implication dans l'empoisonnement, a assuré que ce serait une «bêtise» de prendre en compte le sort d'un «résident d'un centre de détention» dans les relations politiques entre l'Union européenne et la Russie. De son côté, l'organisation d'Alexeï Navalny a appelé à une «manifestation immédiate» pour montrer son opposition au verdict.

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