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Vidéo : une Birmane fait sa gymnastique sans voir le coup d'Etat derrière elle

La vidéo a été vue près de 14 millions de fois sur Twitter.[Capture d'écran Twitter / @AdityaRajKaul]

Des images surréalistes. Une jeune Birmane a publié une vidéo sur Facebook lundi, dans laquelle on la voit faire sa gymnastique en plein air, dans la capitale Naypyidaw, sans se rendre compte que derrière elle se joue un coup d'Etat militaire.

Dans cette séquence de plus de trois minutes, devenue virale après avoir été partagée par plusieurs comptes sur Twitter (près de 14 millions de vues sur ce réseau social), la jeune femme, du nom de Khing Hnin Wai, multiplie les exercices de cardio, sur fond de musique électro.

Vers la moitié de la vidéo, plusieurs véhicules blindés et 4x4 noirs apparaissent sur l'immense avenue derrière elle, avant de traverser un checkpoint pour se rendre en direction du Parlement birman. La jeune professeure d'éducation physique de 26 ans n'y fait pas attention, et continue sa gymnastique comme si de rien n'était.

La vidéo est si étonnante que de nombreux internautes se sont demandés s'il ne s'agissait pas d'un fake. Certains imaginaient que la jeune femme avait dansé sur un fond vert avant d'ajouter l'image d'arrière-plan. Des doutes levés par plusieurs comptes de fact-checking, notamment par une journaliste de BuzzFeed News, qui ont authentifié la vidéo en se basant notamment sur les précédentes séances de sport effectuées par la professeure sur la même place ces derniers mois.

Insultée par des partisans de l'armée

L'intéressée a répondu elle-même à ces accusations sur Facebook, en publiant une série de vidéos tournées exactement au même endroit. Pourquoi n'a-t-elle pas réagi dans ce cas à l'arrivée de la colonne de véhicules blindés ? «Comme il n'est pas rare de voir passer un convoi officiel à Naypyitaw, j'ai pensé que c'était normal, alors j'ai continué», a-t-elle expliqué.

Ce n'est qu'après sa séance de sport qu'elle a entendu la nouvelle du coup d'Etat mené par l'armée birmane lundi, qui a conduit à l'arrestation de la dirigeante Aung San Suu Kyi et d'autres responsables de son parti. Face aux attaques et insultes de partisans de l'armée, qui l'ont accusée de railler l'institution, la professeure a fait une mise au point claire sur Facebook. «Je ne dansais pas pour me moquer ou ridiculiser une organisation ou pour être stupide... Je dansais pour un concours de danse fitness», a-t-elle écrit.

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