En direct
A suivre

Le suprémacisme blanc est une menace mondiale, avertit l'ONU

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s inquiète de la montée du suprémacisme blanc et des néo-nazis. [Michael Sohn / POOL / AFP]

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti lundi sur les risques portés par le suprémacisme blanc et les mouvements néo-nazis qui deviennent «une menace transnationale».

Dans un message vidéo pré-enregistré, à l'occasion de l'ouverture de la 46e session du Conseil des Droits de l’Homme, qui pour la première fois de son histoire se déroulera entièrement en ligne, le secrétaire a appelé à se méfier de ces groupes motivés par la haine qui ont profité de la pandémie pour se renforcer.

Pour lui, «la suprématie blanche et les mouvements néo-nazis sont plus que des menaces terroristes nationales» et sont donc un danger international qui représente «la première menace à la sécurité intérieure dans plusieurs pays», a rapporté Reuters. Il n’a cependant pas mentionné les États en question. 

Antonio Guterres a notamment appelé à «intensifier la lutte contre la résurgence du néonazisme, de la suprématie blanche et du terrorisme à motivation raciale et ethnique».

Il souhaite «une action coordonnée au niveau mondial pour vaincre ce danger grave et croissant». Il a ajouté que «trop souvent, ces groupes haineux sont encouragés, par des personnes occupants des postes de responsabilité, d’une manière qui était jugée inimaginable il n’y a pas longtemps».

L'usage de la force et les ingalités pointées du doigt

Le secrétaire général de l'ONU a déclaré qu’il souhaitait la mise en place une action concertée à l'échelle mondiale pour mettre fin à cette «menace sérieuse et croissante».

La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a également dénoncé «les restrictions illégitimes des libertés publiques (et) l'utilisation excessive des pouvoirs d'urgence» dans le cadre de l'épidémie.

«L'usage de la force ne mettra pas fin à cette pandémie. Envoyer les critiques en prison ne mettra pas fin à cette pandémie», a-t-elle martelé, sans toutefois mentionner de pays.

Le Covid-19 a également «aggravé les vulnérabilités» et bouleversé la vie de centaines de millions de familles qui ont perdu un emploi ou vu leurs revenus s'effondrer, s'est inquiété Antonio Guterres.

«La pandémie a affecté de manière disproportionnée les femmes, les minorités, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les réfugiés, les migrants et les peuples autochtones» et «l'extrême pauvreté gagne du terrain», a-t-il relevé. «Des années de progrès en matière d'égalité des genres ont été réduites à néant», a-t-il dit.

A voir aussi

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités