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La Corée du Nord tire ses premiers missiles balistiques depuis l’arrivée de Biden à la Maison Blanche

La Corée du Nord avait déjà envoyé deux missiles, non balistiques, dimanche dernier. Photo d'illustration. [Jung Yeon-je / AFP]

Quatre jours après avoir lancé deux missiles de courte portée, la Corée du Nord a récidivé ce jeudi avec deux projectiles envoyés dans la mer du Japon. Tokyo a affirmé qu'il s'agissait cette fois de missiles balistiques, dont le tir constitue une violation de résolutions de l'ONU.

Le lancement d'engins de ce type, s'il est confirmé, constituerait un défi pour l'administration du président américain Joe Biden.

Le tir a d'abord été annoncé à Séoul, où l'état-major interarmées sud-coréen a déclaré dans un communiqué que deux «projectiles non identifiés» avaient été lancés dans la mer du Japon. L'état-major a indiqué que le tir avait eu lieu depuis la province de Hamgyong du Sud, en Corée du Nord.

L'état-major a ajouté que l'armée sud-coréenne avait «renforcé sa posture de surveillance, en coordination rapprochée avec les Etats-Unis», principal allié de la Corée du Sud.

Des «Missiles balistiques» en violation des accords de l’ONU

Au Japon, autre allié des Etats-Unis, le Premier ministre Yoshihide Suga a été catégorique : il a déclaré que les projectiles lancés étaient des missiles balistiques. Le dernier tir de missile balistique de la Corée du Nord remontait au 29 mars 2020.

«Cela menace la paix et la sécurité de notre pays et de la région. C'est aussi une violation de la résolution de l'ONU», a déclaré le chef du gouvernement japonais. Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies interdisent à Pyongyang la poursuite de ses programmes d'armements nucléaires et de missiles balistiques.

Mais la Corée du Nord, bien que frappée par de multiples sanctions internationales, a développé ces dernières années ses capacités militaires. Elle a procédé à plusieurs essais nucléaires et testé avec succès des missiles balistiques capables d'atteindre les États-Unis.

Dimanche, la Corée du Nord avait déjà lancé deux missiles, peu après une visite à Séoul du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et du secrétaire à la Défense Lloyd Austin. Il s'agissait du premier tir nord-coréen connu depuis l'arrivée à la Maison Blanche du président Joe Biden.

«le début d'une pression de Pyongyang»

Pour les responsables américains, il s'agissait de deux missiles de courte portée, non balistiques. Ils avaient donc minimisé l'importance des tirs en expliquant que ces engins étaient classés «dans la catégorie des activités militaires normales».

Le président Biden avait déclaré à propos des tirs de dimanche : «Selon le département de la Défense, c'est quelque chose d'ordinaire».

Le lancement de jeudi a signalé «le début d'une pression de Pyongyang sur Washington pour des discussions sur le nucléaire», a analysé Yoo Ho-yeol, professeur émérite d'études nord-coréennes à l'Université de Corée.

Des responsables américains ont déclaré que l'administration Biden avait tenté depuis son arrivée d'entrer en contact avec Pyongyang par plusieurs canaux mais qu'elle n'avait pas obtenu de réponse.

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