Un certain goût du luxe révélé. Le Premier ministre britannique Boris Johnson est visé par une enquête sur les onéreuses vacances qu'il a passées aux Caraïbes lors du Nouvel an 2019, apprend-on ce lundi 10 mai. Montant de la facture : 15.000 livres, soit environ 18.000 euros.
A l'origine de ces révélations, l'autorité britannique chargée de veiller au respect des règles parlementaires qui a émis un communiqué sur son site internet, aussitôt repris par la presse.
L'autorité y explique que, dans sa déclaration d'intérêts en tant que député, Boris Johnson a indiqué que sa fiancée Carrie Symonds et lui se sont vu offrir leur séjour aux îles Moustique, dans l'archipel caribéen des Grenadines, par David Ross. Il s'agit d'un homme d'affaires connu également pour être un donateur du Parti conservateur.
L'homme apparaît donc comme un allié très généreux prêt à débourser pour des vacances un montant équivalent au revenu annuel d'un travailleur britannique au salaire minimum.
Boris Johnson investigated over luxury £15,000 Caribbean holiday https://t.co/6Ujipn5oSw
— The Independent (@Independent) May 10, 2021
Vraisemblablement embarrassé par cette affaire, David Ross a dans un premier temps nié avoir avancé une telle somme. Puis, il est revenu sur ses déclarations via son porte-parole qui s'est défendu en parlant d'un «avantage en nature».
Dans la foulée, Downing Street, les services du Premier ministre britannique, ont eux assuré que tout avait été déclaré en accord avec la loi.
Une succession d'affaires
Reste que ces révélations succèdent à plusieurs autres affaires similaires ayant fait rejaillir les accointances de Boris Johnson et des intérêts privés. La luxueuse rénovation de son appartement à Downing Street ayant fait les choux gras de la presse, alors que l'affaire est ici visée par une autre enquête de la commission électorale britannique.
Jusqu'a présent toutefois, ces scandales ne sont pas parvenus à affaiblir ni Boris Johnson, ni son parti au niveau politique.
Mieux encore, les «Tories», surnom donné au Parti conservateur britannique, sont sortis renforcés des élections locales du 6 mai dernier en Angleterre.
Ils ont même réussi l'exploit de ravir aux travaillistes la ville d'Hartlepool (nord-est de l'Angleterre), pourtant connue pour être l'un de leurs plus solides bastions.