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Italien ? Espagnol ? Portugais ? L’étude sur les origines de Christophe Colomb relancée

Une statue de Christophe Colomb, au Belgrave Square de Londres.[DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP]

Le mystère des origines de Christophe Colomb va-t-il enfin être levé ? Une université espagnole a décidé de relancer l’analyse ADN des restes de l’explorateur, après des années d'interruption.

Plus de 500 ans après sa mort, en 1506, cette étude pourrait mettre fin aux controverses sur l'origine du marin qui a découvert l'Amérique en 1492. En effet, si la plupart des historiens admettent qu’il était originaire de Gênes, en Italie, de nombreuses hypothèses lui prêtent une provenance différente, notamment de Catalogne, de Galice (Espagne) ou du Portugal.

Les résultats de cette «enquête pionnière» sont attendus en octobre, a annoncé ce mercredi le professeur de médecine légale de l'Université de Grenade, José Antonio Lorente. Celui-ci avait fait exhumer de la cathédrale de Séville en 2003 les os attribués à Christophe Colomb. Cependant, les analyses ADN avaient dû être suspendues en 2005, en raison des techniques de l'époque. «Nous utilisions beaucoup d'ossements (qui étaient) dans un très grand état de dégradation (…) pour obtenir très peu d'informations», a-t-il expliqué à l’AFP. Il avait donc été décidé de «les préserver pour le moment où nous aurons une meilleure technologie», ce qui est le cas désormais, a-t-il ajouté.

Comparaisons avec d'autres ossements

L'ADN de ces ossements sera comparé à ceux d'autres ossements datant de la même époque pouvant appartenir à la famille de l'explorateur, selon certaines hypothèses. Il sera aussi comparé avec les prélèvements ADN de personnes vivantes ayant le même patronyme dans les différentes régions qui font l'objet d'hypothèses.

Conservés dans une chambre forte de l'Université de Grenade, les ossements attribués au navigateur, à son fils Hernando et à son frère Diego vont être analysés en collaboration avec l'Université de Florence en Italie et l'Université du Nord du Texas aux États-Unis.

Les résultats «pourraient être totalement concluants (mais) ce n'est pas sûr que nous puissions obtenir assez d'ADN de tous les ossements en quantité et qualité suffisantes pour arriver à une conclusion», a toutefois mis en garde le José Antonio Lorente. «Il s'agit d'offrir toutes les informations pour que les historiens et les experts les interprètent», a-t-il conclu.

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