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Australie : des diables de Tasmanie naissent dans la nature 3.000 ans après leur disparition

Le diable de Tasmanie est une espèce en voie d'extinction Le diable de Tasmanie est une espèce en voie d'extinction [TORSTEN BLACKWOOD / AFP FILES / AFP]

Des diables de Tasmanie, espèce disparue il y a plus de 3.000 ans de l’Australie continentale, sont nés dans un sanctuaire au sud-est du pays. Une bonne nouvelle pour les associations qui œuvrent depuis plusieurs années pour la réintroduction de cette espèce dans la nature.

L’année dernière, 26 diables adultes avaient été réintroduits dans une réserve naturelle grillagée pour les protéger d’éventuels dangers, comme la circulation ou certaines maladies. Cette opération «historique» avait pour but de réintroduire l’espèce en Australie alors qu’elle est touchée par une pandémie de tumeurs faciales contagieuses depuis plus de 30 ans sur l’île de Tasmanie. Ce cancer incurable a fait significativement diminuer la population des diables de près de 85%.

Quelques mois plus tard, les animaux réintroduits ont finalement donné naissance à des petits. Des spécialistes ont pu observer les diables de plus près et ont confirmé que les petits étaient en parfaite santé. Une excellente nouvelle pour les associations sur place qui travaillent à la sauvegarde de cette espèce en voie d’extinction. Environ 25.000 diables de Tasmanie vivent encore dans la nature, mais ils avaient disparu d’Australie continentale il y a plus de 3.000 ans, décimés par les dingos, une espèce de chiens sauvages originaires d’Asie du Sud-Est.

«C'est de bon augure, non seulement pour cette espèce en danger, mais aussi pour les autres espèces que nous pouvons sauver avec des programmes de ré-ensauvagement de l'Australie», a déclaré le président de l’association Rewild, à la tête du programme de réinsertion.

La réintroduction d’espèce menacée dans leur habitat naturel est une pratique prisée par les experts des animaux et qui a déjà porté ses fruits : en 2018, deux femelles ours avaient été lâchées dans les Pyrénées pour renforcer la population d’ours dans le massif. L’une d’elle avait donné quelques mois plus tard naissance au premier ourson depuis 2004. En 2020, 64 ours ont été détectés dans la région, alors que l’on ne comptait que cinq individus en France en 1995.

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