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Tout savoir sur le nouveau variant colombien, à l'origine de 7 décès en Belgique

Le variant B.1.621 est surnommé «colombien» puisque sa première apparition a eu lieu en janvier dernier dans le pays d’Amérique latine. [LOIC VENANCE / AFP]

Plutôt discret jusqu’à présent, le variant colombien, se retrouve un peu plus au cœur de l’attention, notamment après le décès de sept personnes, en l’espace de deux semaines, dans une maison de retraite belge.

Le mystère plane sur l’origine de la contamination des résidents et du personnel, tous vaccinés, de cet établissement de Zaventem. «Nous n’avons aucune idée comment le virus a pénétré le service», a déclaré auprès de la RTBF l’une des cheffes de l’établissement. Détectée pour la première fois le 16 juillet dernier dans la maison de repos, cette souche très peu connue avait infecté une vingtaine de personnes dans le service dédié aux patients souffrant de démence.

Qu’est-ce le variant colombien ?

Le variant B.1.621 est dit «colombien» car sa première apparition a eu lieu en janvier dernier dans le pays d’Amérique latine. Il est placé depuis le 26 mai dernier sous surveillance renforcée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tout comme le variant californien et le philippin.

L’organisme reste sur ses gardes concernant une possible évolution rapide, bien que «les preuves d’un impact épidémiologique ne sont actuellement pas claires», ce qui nécessite une évaluation répétée en attendant de nouvelles données. D’après une étude menée au Royaume-Uni et publiée ce 6 août par la Public Health England, le variant B.1.621, contient «des mutations associées au changement antigénique», que l’on retrouve aussi chez le variant Bêta (sud-africain). 


Est-il plus dangereux ?

L’agence de santé britannique explique qu’à ce stade les informations sont encore insuffisantes pour déterminer la gravité du variant colombien. Toutefois, elle relève que lui et le variant Alpha, appelé aussi «anglais», présentent quelques points communs, «ce qui soulève la possibilité qu’il puisse manifester des propriétés d’échappement immunitaire similaire». Cela pourrait se traduire par une plus forte résistance aux vaccins, bien qu’il n’y ait pas encore de données réelles.

Toutefois, l’agence se veut rassurante et affirme qu’il «existe une très faible certitude concernant les estimations de croissance» de ce variant «colombien». De plus, elle avance que, pour le moment, «rien n’indique qu’il surpasse le variant Delta». D’ailleurs en observant son évolution en Colombie, où il est apparu, elle reste faible comparée à la domination du variant Delta (indien) qui se propage très rapidement.

Où est-il répandu ?

D’après les données de la base Gisaid, qui s’occupe de rassembler toutes les informations de séquençage du monde entier en temps réel, le variant B.1.621 a été recensé dans 32 pays. Détecté principalement en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, l’Europe n’est pas non plus épargnée.

Après la Grande-Bretagne, le Portugal, l'Espagne ou encore l'Italie, la France a également enregistré la présence du variant colombien en avril dernier. Au 27 juillet, une cinquantaine de détections ont été recensées par Santé publique France, mais l’agence précise que «le niveau de circulation demeure globalement très faible». Le variant colombien serait responsable de moins de 0,5% des cas infectés partout dans le monde.

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