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Le chef des «Proud Boys» condamné à 5 mois de prison pour avoir brûlé une banderole «Black Lives Matter»

Enrique Tarrio dirige le groupe d’extrême droite depuis 2018. Enrique Tarrio dirige le groupe d’extrême droite depuis 2018. [CHANDAN KHANNA / AFP]

Le chef des «Proud Boys», une milice américaine d'extrême droite, a été condamné lundi à cinq mois de prison pour avoir incendié une banderole «Black Lives Matter» en décembre dernier lors d'une manifestation pro-Donald Trump.

Le 12 décembre, au cours d'une marche de soutien à Donald Trump à Washington, qui avait ensuite dégénéré, Enrique Tarrio avait, en compagnie d'autres membres du groupuscule de suprémacistes blancs, arraché une banderole «Black Lives Matter» de la façade d'une église méthodiste de la capitale américaine. Les militants d'extrême droite y avaient ensuite mis le feu à l'aide d'essence et de briquets.

Par la suite, Enrique Tarrio, leader des «Proud Boys» («les garçons fiers» en français) depuis 2018, s'était vanté de cet acte de vandalisme, postant sur le réseau social Parler - prisé par la droite dure américaine - une photo de lui avec la banderole et un briquet à la main. C'est cette photo qui lui avait valu son inculpation.

L'Américain de 37 ans, d'origine cubaine, avait été arrêté seulement trois semaines plus tard, le 4 janvier, à son retour à Washington. Soit deux jours avant l'insurrection du Capitole, lors de laquelle des manifestants pro-Trump, dont des membres des «Proud Boys», s'étaient introduits de force dans le bâtiment accueillant le Congrès américain à Washington, afin d'empêcher la certification des résultats de la présidentielle de novembre.

Lors de son arrestation, Enrique Tarrio, originaire de Miami, a été trouvé en possession de deux chargeurs d'arme à feu haute capacité illégaux. Ce qui lui avait valu un second chef d'accusation.

Ses excuses n'ont pas convaincu

Il avait plaidé coupable des deux infractions en juillet. Lundi, au cours de l'audience, organisée en visioconférence, il a assuré au tribunal être «profondément» désolé pour ses actes, les qualifiant de «grave erreur». «Ce que j'ai fait était mal», a-t-il regretté.

Ses excuses n'ont pas convaincu le juge, qui a décidé de condamner Enrique Tarrio à une peine supérieure à celle requise par les procureurs (trois mois de prison). «M. Tarrio a clairement - intentionnellement et fièrement - franchi la ligne qui sépare une manifestation et un rassemblement pacifiques d'une conduite criminelle dangereuse et potentiellement violente», a estimé Harold Cushenberry.

En plus de sa peine de cinq mois de prison (155 jours précisément), le chef du groupe d'extrême droite doit payer une amende de 1.000 dollars (850 euros), et rembourser 347 dollars (295 euros) à l'église pour la banderole brûlée.

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