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«La prison, la mort ou la victoire» : voici comment Jair Bolsonaro voit son année 2022

Jair Bolsonaro est pris dans une polémique après ses propos sur de supposées fraudes liées au système de vote électronique brésilien. Jair Bolsonaro est pris dans une polémique après ses propos sur de supposées fraudes liées au système de vote électronique brésilien.[EVARISTO SA / AFP]

Tout ou rien. Jair Bolsonaro imagine seulement trois alternatives pour son futur proche : la prison, la mort ou la sa réélection lors de la présidentielle 2022, a déclaré le président brésilien samedi au cours d'une rencontre avec des responsables évangéliques à Goiania, dans le centre du Brésil.

«J'ai trois alternatives pour mon avenir : être emprisonné, être mort ou victorieux», a lancé le dirigeant d'extrême droite, affirmant que la première option était exclue. «Vous pouvez être sûr que la première alternative n'existe pas. Je fais ce qu'il faut et je ne dois rien à personne.»

«Aucun homme ici sur terre ne va m'intimider», a-t-il ajouté, alors que celui-ci est sous le coup de plusieurs enquêtes : de la part du Sénat pour sa gestion calamiteuse de la crise du Covid-19 (près de 580.000 morts), du parquet brésilien pour son rôle dans un scandale d'achat de vaccins anti-Covid ou encore, dernière en date, de la part de la Cour suprême pour la diffusion de fausses informations sur le système de vote électronique brésilien.

Menace de rejeter les résultats de la présidentielle

Jair Bolsonaro multiplie en effet ces dernières semaines les accusations de fraude contre ces urnes électroniques utilisées dans le pays depuis 1996, sans apporter la moindre preuve. Il est allé jusqu'à menacer de rejeter les résultats de la présidentielle d'octobre 2022 si système actuel n'était pas remplacé par des bulletins papier. Dans les sondages, l'ancien capitaine de l'armée est largement en retard sur son principal concurrent, l'ancien président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, dit Lula.

Si Jair Bolsonaro, 66 ans, évoque la mort comme possible issue en 2022, c'est sans doute en référence à l'attentat à l'arme blanche dont il a été victime en septembre 2018, en pleine campagne électorale. Le président d'extrême droite craint peut-être d'être de nouveau ciblé, ou bien que les séquelles laissées par l'attaque de 2018 (il a été opéré six fois ces deux dernières années) ne lui soient fatales.

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