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Jordanie : bagarre au Parlement après un débat sur l’égalité hommes-femmes

La bagarre a explosé après un débat sur l’utilisation du mot "Jordaniennes" dans la constitution.[AFP]

Une bagarre a éclaté entre plusieurs députés jordaniens qui en sont venus aux mains mardi, lors d'une séance du Parlement. Les députés se sont empoignés après des débats houleux ayant trait à l'égalité hommes-femmes dans le cadre d'une réforme constitutionnelle.

Le gouvernement souhaite amender la Constitution, et notamment inclure la mention «Jordaniennes» dans le chapitre II intitulé «droits et devoirs des Jordaniens» qui porte notamment sur l'égalité des droits des citoyens.

Plusieurs députés se sont opposés à cette modification, la jugeant «inutile», selon la chaîne al-Mamlaka qui a retransmis la session. Le député Raed Smeirat s’y oppose fermement, il a déclaré : «C'est *eib* pour nous d'ajouter le mot Jordaniennes», employant un terme arabe connoté très négativement qui pourrait s'apparenter dans ce contexte à «honte» ou «déshonneur».

Ces propos ont provoqué la colère du chef du Parlement Abdelkarim al-Daghmi qui a réclamé des excuses. Un autre député, Suleiman Abou Yahya, a de son côté demandé à Abdelkarim al-Daghmi d'ajourner la session mais celui-ci a refusé, s'attirant un «Tu ne comprends rien toi !» de la part du député.

Une bagarre diffusée en direct à la télévision

Le chef du Parlement lui a alors demandé de quitter la salle, puis une bagarre a éclaté entre plusieurs députés, selon des images diffusées en direct, alors que Abdelkarim Daghmi quittait l'assemblée. La session a alors été reportée à mercredi.

Parmi les autres amendements constitutionnels qui doivent être débattus, figurent la création d'un «Conseil de sécurité nationale», la réduction du mandat du chef du Parlement pour le faire passer de deux ans à une seule année.

La Constitution, promulguée en 1952 par le grand-père du roi Abdallah II, a déjà été amendée 29 fois, les modifications passées ayant donné selon des experts davantage de pouvoirs au roi au détriment de la législature.

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