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«Partygate» : Boris Johnson plus que jamais sur la sellette ?

Boris Johnson s'est félicité de cette enquête qui, a-t-il dit, permettra d'éteindre la polémique. [JESSICA TAYLOR / UK PARLIAMENT / AFP]

Le Premier ministre du Royaume-Uni dans la tourmente. La police londonienne a annoncé ce mardi 25 janvier enquêter sur plusieurs fêtes organisées à Downing Street et au sein de la haute administration britannique pendant les confinements.

La cheffe de la Metropolitan Police de Londres, Cressida Dick, a annoncé que ses agents enquêtaient actuellement sur un certain nombre d’événements à Downing Street, résidence de Boris Johnson. Mais aussi à Whitehall, la rue qui accueille la haute administration.

Jusque-là, la «Met» était critiquée pour son silence face à plusieurs révélations survenues ces dernières semaines.

En effet, entre les pots de départs, la fête d’anniversaire de Boris Johnson, ou encore les garden parties, les Britanniques, qui eux ont dû composer avec les restrictions sanitaires, n’ont pas caché leur mécontentement.

Boris Johnson prêt à coopérer 

Devant les députés, Boris Johnson s’est félicité de cette enquête, estimant «qu’elle donnera au public de la clarté dont il a besoin» et «aidera à mettre ces questions derrière nous».

Son porte-parole avait auparavant assuré qu’il «coopérera pleinement» à ces investigations. En effet, le Premier ministre aurait «pleinement conscience de la colère et de la préoccupation du public».

La popularité du dirigeant de 57 ans est en chute libre depuis plusieurs semaines. Certains députés de sa majorité ont même ouvertement déclaré qu'ils souhaitaient le déloger.

Cette enquête s’annonce lourde de risques pour Boris Johnson. Elle rend néanmoins moins immédiate la menace de l’enquête interne déjà menée par la haute fonctionnaire Sue Gray qui devait être publiée cette semaine.

Des conclusions pourtant attendues par un certain nombre d’élus conservateurs pour décider de déloger ou non Boris Johnson. A noter qu’il faut 54 députés conservateurs pour déclencher un vote de défiance.

Boris Johnson s’accroche à son poste

Critiqué pour ces fêtes, ainsi que pour sa gestion de la crise sanitaire, le Premier ministre s’accroche pourtant à son poste. Il espère d’ailleurs un regain de popularité après l’annonce de la levée des dernières restrictions liées au Covid.

Le 12 janvier dernier, Boris Johnson avait fait un mea culpa devant les députés pour sa participation, le 20 mai 2020, à un événement dans les jardins de sa résidence officielle, assurant qu’il pensait respecter les règles.

De son côté, Downing Street a admis un «bref rassemblement». Une porte-parole a affirmé que Boris Johnson y avait participé «moins de dix minutes».

Devant un tel flot d’accusations, l’opposition a renouvelé ses appels à la démission.

Des fêtes qui irritent des élus, alors que la reine Elizabeth II elle-même avait, le 21 avril dernier, fêté son 94e anniversaire sans sa famille.

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