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Italie : le président Sergio Mattarella officiellement réélu pour un second septennat

Né à Palerme sous Mussolini, Sergio Mattarella est une figure de la démocratie-chrétienne.[Handout / Quirinale Press Office / AFP]

Fumée blanche au Quirinale. Le président italien Sergio Mattarella a été réélu samedi au terme d'un marathon parlementaire qui a mis au jour les profondes divisions entre les partis au gouvernement dans une période charnière pour la reprise post-Covid.

A 80 ans, Sergio Mattarella, dont le mandat se terminait le 3 février, a été réélu pour un second septennat en recueillant la majorité absolue de 505 suffrages sur 1.009 sénateurs, députés et responsables régionaux appelés à voter.

Le dépouillement des bulletins de vote se poursuivait dans l'hémicycle de la Chambre des députés à Rome et le décompte final du scrutin devait être connu avant 21H00 locales.

«Félicitations, cher Sergio, pour ta réélection», a twitté le président français Emmanuel Macron. «Je sais pouvoir compter sur ton engagement pour que vive l'amitié entre nos pays, ainsi que cette Europe unie, forte et prospère que nous sommes en train de bâtir».

Un titre honorifique, un rôle crucial

Le poste de président est en Italie largement protocolaire, mais il a un rôle important en cas de crise politique, dans un pays dont le paysage politique est très morcelé. C'est lui en effet qui a le pouvoir de dissoudre le Parlement, de nommer le Premier ministre et il peut refuser le mandat de gouverner à des coalitions qu'il juge trop fragiles.

Né à Palerme sous Mussolini, Sergio Mattarella est une figure de la démocratie-chrétienne, formation dominante de la vie politique après-guerre face au Parti communiste italien (PCI). Il devient pour la première fois député au début des années 80 après l'assassinat par la mafia de son frère Piersanti, président de la région sicilienne.

Ce juriste de formation, député pendant 25 ans et cinq fois ministre, ne se destinait pas aux plus hautes fonctions électives. En 2008, alors ministre de la Défense, il quitte la vie politique et devient juge à la Cour constitutionnelle.

En 2011 pourtant, poussé - déjà à son corps défendant - par le chef de gouvernement de centre-gauche Matteo Renzi, il est élu à la présidence. Son mandat a été marqué par les inévitables crises de la vie politique italienne, un tremblement de terre meurtrier et la pandémie. Son second mandat ne s'ouvre pas sous de meilleurs auspices.

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