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Canada : le maire d’Ottawa déclare l’état d’urgence après les manifestations anti-mesures sanitaires

Une situation «hors de contrôle». Le maire d’Ottawa a annoncé l’instauration de l’état d’urgence dans la capitale canadienne et a durci le ton contre les manifestants et routiers anti-mesures sanitaires qui paralysent la ville depuis plusieurs jours.

Ce week-end, des dizaines de poids-lourds et des centaines de manifestants ont encore afflué vers Ottawa et vers d’autres grandes villes, comme Toronto ou Québec, pour bloquer les rues.

Une situation très inquiétante pour la mairie, qui souligne «le grave danger ainsi que la menace à la sûreté et la sécurité des résidents posés par les manifestations continues» et demande davantage de soutien de la part du gouvernement.

L’état d’urgence devrait permettre «une plus grande souplesse au sein de l’administration municipale pour mettre à la ville d’Ottawa de gérer la continuité des activités pour les services essentiels à ses résidents», précise la mairie dans un communiqué.

«Les protestataires font la loi»

Jim Watson, le maire de la capitale, a jugé la conduite des manifestants «inacceptable» et affirmé que «les protestataires font la loi». De son côté, la police de la ville a affirmé son intention d’empêcher le ravitaillement des manifestants, notamment en carburant.

«Toute personne qui tenterait d’apporter un soutien matériel aux manifestants risque d’être arrêtée. Cette mesure est désormais en vigueur», a-t-elle annoncé. Plusieurs personnes ont été arrêtées ce dimanche, après cette décision. Par ailleurs, environ 450 participants ont écopé de contraventions ce week-end, notamment à cause du bruit excessif des klaxons et des feux d'artifice. 

Un «état de siège» pour le chef de la police

Lors d’une réunion avec la municipalité samedi, le chef de la police locale, Peter Sloly, avait déploré le manque de moyens dont il dispose pour mettre fin à ce qu’il a désigné comme un «état de siège». La police doit donc prochainement recevoir l’aide de 250 membres de la gendarmerie royale du Canada, membres de la police fédérale. 

Ce mouvement, «convoi de la liberté», avait initialement été lancé le 29 janvier dernier par des routiers canadiens mécontents de devoir obligatoirement être vacciné pour passer la frontière avec les États-Unis. De nombreux citoyens mécontents des restrictions sanitaires en vigueur ont depuis rejoint le mouvement.

Dimanche soir, la plupart d’entre eux ont quitté les lieux et les camions bloquant les rues de la capitale ont été retirés, mais ont promis de réitérer l’opération d’ici quinze jours. En France, un mouvement similaire serait en préparation pour une opération de blocage prévue le 13 février prochain

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