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Ukraine : Joe Biden redoute une invasion russe «dans les prochains jours»

Joe Biden s'est exprimé sur la crise à la frontière ukrainienne avant un déplacement dans l'Ohio, ce jeudi 17 février.[ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP]

Le risque d'une invasion de l'Ukraine par la Russie est «très élevé», selon le président américain Joe Biden. «Mon sentiment est que cela va arriver dans les prochains jours», a-t-il déclaré ce jeudi.

Les déclarations alarmistes se multiplient. Jusqu'ici, le président américain avait mis en garde à plusieurs reprises contre le risque d'une invasion, mais estimait que Vladimir Poutine n'avait pas encore pris sa décision.

Avant de quitter la Maison Blanche pour un déplacement de quelques heures dans l'Ohio, il a indiqué aux journalistes qu'il n'avait «pas prévu» d'appeler son homologue russe Vladimir Poutine.

«Toutes les indications que nous avons, c'est qu'ils sont prêts à entrer en Ukraine», a ajouté Joe Biden, tout en précisant que la solution diplomatique était toujours sur la table.

Washington doute du retrait militaire russe

Un peu plus tôt dans la journée, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, avait affirmé que «la Russie se dirige vers une invasion imminente» de l'Ukraine.

Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin avait lui déclaré que la Russie augmentait sa présence militaire et logistique à la frontière ukrainienne, et ce malgré les annonces de retrait militaire formulées par Moscou. Une inquiétude partagée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

La Russie a répondu en niant une nouvelle fois avoir le projet d'envahir l'Ukraine. Mais le Kremlin a prévenu que la Russie serait «forcée de réagir», y compris de manière militaire, si les Etats-Unis rejetaient en bloc ses exigences (non-adhésion de l'Ukraine à l'Otan, retrait des troupes américaines présentes en Europe de l'Est...)

La journée de jeudi a aussi été marquée par l'expulsion du numéro deux de l’ambassade des États-Unis en Russie, Bart Gorman, dénoncée comme «sans fondement» par Washington.

A la frontière ukrainienne, la situation est toujours plus tendue. Dans un communiqué publié sur Facebook ce jeudi, l'armée ukrainienne a accusé les combattants séparatistes pro-russes de l'Est du pays d'avoir visé avec des tirs d'obus la localité de Stanitsa Louganska, touchant notamment une école maternelle.

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