En direct
A suivre

Guerre en Ukraine : Géorgie, Moldavie, Finlande... Ces autres pays menacés par Vladimir Poutine

Une manifestante estonienne tient une pancarte à l'effigie de Vladimir Poutine où l'on peut lire: «Dégage d'Ukraine et de Géorgie», le 26 février à Tallinn. [RAIGO PAJULA/AFP]

Face à l'invasion de l'Ukraine décrétée par Vladimir Poutine, plusieurs pays situés en périphérie de la Russie craignent pour leur sécurité.

La Géorgie

Ancienne république soviétique, la Géorgie a déjà fait l'expérience d'une offensive russe sur son territoire. En août 2008, la Russie a lancé une attaque terrestre dévastatrice contre ce petit pays causasien, qui combattait des milices pro-russes dans sa région séparatiste d'Ossétie du Sud. Un scénario très semblable à celui qui a conduit Vladimir Poutine à envahir l'Ukraine.

Les combats ont pris fin avec un cessez-le-feu négocié par l'Union européenne. Le conflit aura fait plus de plus de 700 morts et déplacé des dizaines de milliers de Géorgiens.

Après la guerre qui a laissé la Géorgie divisée, la Russie a reconnu l'Ossétie du Sud et une autre région séparatiste, l'Abkhazie, comme des Etats indépendants. Moscou y a même installé des bases militaires permanentes, ce qui laisse planer la menace d'une nouvelle attaque. La Géorgie ne faisant pas partie de l'Otan, l'éventualité d'une aide militaire occidentale est a priori exclue.

La Moldavie

Comme la Géorgie, la Moldavie partage de nombreux points communs avec l'Ukraine. Le pays est une ancienne république soviétique qui n'est ni membre de l'Otan, ni de l'UE, dont le gouvernement est tourné vers l'Europe et dont une partie du territoire, la Transnistrie, est aux mains de séparatistes pro-russes.

La situation a de quoi aiguiser l'appétit de Vladimir Poutine, soucieux de garder dans sa sphère d'influence les pays de l'ancien bloc soviétique.

Située le long de la frontière avec l'Ukraine, la Transnistrie n'est pas reconnue comme indépendante par la communauté internationale mais est soutenue par la Russie qui y a placé une base militaire.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a jugé possible que l'offensive russe s'étende à la Moldavie et à la Géorgie. «Nous nous tenons aux côtés de la Moldavie et de la Géorgie pour défendre leur souveraineté et leur sécurité», a déclaré Emmanuel Macron le 26 février. 

La finlande et la suède

Alors que l'hypothétique entrée de l'Ukraine dans l'Otan était l'une des motivations de Vladimir Poutine pour envahir le pays, la Finlande et la Suède sont sous pression. Si elles ne sont pas membres de l'alliance atlantique, les deux nations nordiques affirment leur droit à y adhérer.

Ce vendredi, le ministère russe des Affaires étrangères a averti qu'une adhésion finlandaise ou suédoise à l'Otan - qui n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour selon Helsinki et Stockholm - «aurait des répercussions militaires et politiques graves».

Avant même l'invasion de l'Ukraine, la crise entre Occident et Russie avait relancé le débat sur l'Otan dans ces deux pays. Selon un sondage publié vendredi, 41% des Suédois sont favorables une adhésion, un chiffre qui n'a jamais été aussi haut.

La Pologne et les pays baltes

L'invasion russe de l'Ukraine fait craindre aux pays d'Europe de l'Est une offensive plus large. «Il faut prévoir que Poutine voudra développer sa politique agressive, son invasion. Il a commencé en Géorgie, maintenant l’Ukraine, le prochain objectif pourrait être les pays baltes, la Pologne, la Finlande ou d’autres pays du flanc est», a déclaré samedi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, dans un entretien au journal Ouest-France.

En tant que membres de l'Otan, les trois pays baltes et la Pologne abritent des bases militaires et peuvent compter sur le soutien des autres membres de l'alliance. Les quatre pays ont tour à tour demandé l'activation de l'article 4 du traité de l'Atlantique nord, qui prévoit des consultations d'urgence au cas où l'un des pays membres serait menacé.

La Lituanie a même décrété l'état d'urgence «en réponse à d'éventuels troubles et à d'éventuelles provocations impliquant des forces militaires de grande envergure en Fédération de Russie et en République du Bélarus».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités