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Guerre en Ukraine : le prix du gaz explose

La Russie fournit près de 40% du gaz consommé en Europe. [Pixabay]

Le pétrole, et maintenant le gaz. La guerre en Ukraine fait bondir le prix des énergies. Mauvaise nouvelle : la tendance est à la hausse.

Le TTF néerlandais, la référence du marché européen en matière de gaz, a ainsi atteint 345 euros le mégawattheure (MWh) ce 7 mars (alors qu'il était à 214 euros le 4 mars et à 76 euros le 22 février).

Cette augmentation est principalement due à l'invasion de l'Ukraine : puisque la Russie fournit 45% des importations de gaz européen, l'incertitude causée par la guerre et par de possibles sanctions économiques provoque une hausse des prix.

Pour l'instant, les sanctions de l'Union européenne à l'encontre de la Russie ne concernent pas l'énergie. Mais si elles sont étendues à ce secteur, «l'Europe pourrait venir à manquer de gaz l'hiver prochain», a prévenu sur France Inter Catherine MacGregor, la directrice générale d'Engie. «Donc il faudra prendre un certain nombre de mesures, qui sont déjà anticipées par les gouvernements et les pouvoirs publics.» 

Un gel des prix du gaz ? 

En France, le prix du gaz est gelé depuis octobre, et jusqu'au 30 juin 2022. Il avait connu une forte augmentation en automne, à cause de la reprise économique mondiale. Après l'invasion de l'Ukraine, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit favorable à la poursuite de ce gel. «Nous sommes prêts à prolonger le blocage des prix» au-delà de juin, a-t-il annoncé le 25 février. 

La Russie est l'un des principaux fournisseurs d'énergie de l'Europe. Pour limiter la dépendance européenne, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a réfléchi à dix mesures à mettre en oeuvre rapidement. Parmi elles : le remplacement d'approvisionnements russes par des contrats avec l'Algérie ou l'Azerbaïdjan et le développement de nouveaux projets éoliens. Les consommateurs sont également encouragés à baisser d'un degré le thermostat de leur chauffage.

Le prix des métaux produits en Russie a également augmenté. L'aluminium a dépassé pour la première fois le seuil des 4.000 dollars la tonne, tandis que le cuivre et le palladium atteignent respectivement les 10.845 dollars la tonne et les 3.442 dollars la tonne. 

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