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Guerre en Ukraine : Qui est Marina Ovsiannikova, la journaliste qui a manifesté en plein JT à la télévision russe ?

Journaliste de la première chaîne de télévision nationale russe Pervy Kanal, Marina Ovsiannikova a interrompu lundi un JT, pancarte à la main, pour dénoncer la guerre en Ukraine. Jugée ce mardi, elle a été condamnée à une amende avant d'être libérée mais risque encore des poursuites.

La journaliste de 44 ans avait directement été interpellée et emmenée au commissariat après son geste.

Sur la pancarte qu'elle a tenue derrière la présentatrice, on pouvait lire : «Arrêtez la guerre! Ne croyez pas la propagande! Ils vous mentent! Les Russes contre la guerre».

deNONCIATION DU TRAITEMENT MÉDIATIQUE RUSSE

Dans une vidéo enregistrée avant son action sur le plateau et diffusée par l'ONG de défense des droits des manifestants OVD-Info, Marina Ovsiannikova a expliqué avoir travaillé pour la chaîne nationale et le regretter aujourd'hui. «Malheureusement, j'ai travaillé pour Pervy Kanal ces dernières années, faisant de la propagande pour le Kremlin. J'en ai très honte aujourd'hui». 

Marina Ovsiannikova a fustigé la position des médias russes qu'elle accuse être des organes de propagande du Kremlin. «J'ai honte d'avoir permis que des mensonges soient diffusés à la télévision, honte d'avoir permis que le peuple russe soit zombifié», poursuit-elle, expliquant la technique sémantique de ces médias qui ne parlent pas de «guerre» mais plutôt «d'exercice militaire».

père ukrainien et mère russe

Marina Ovsiannikova est née à Odéssa, ville portuaire du sud de l'Ukraine, qui a massivement été bombardée depuis le début de l'invasion des troupes de Vladimir Poutine. Fille d'un père ukrainien et d'une mère russe, la journaliste a expliqué qu'elle ne pouvait «voir les deux pays comme ennemis». 

Bien que remise en liberté mardi, elle risque encore des poursuites au pénal passibles de lourdes peines de prison. L'audience de mardi n'était en effet pas directement consacrée à l'action menée en direct à la télévision mais à la vidéo diffusée parallèlement sur internet. Son avocat a dit à l'AFP redouter qu'elle soit jugée pour publication d'«informations mensongères» sur l'armée russe, un crime passible d'une peine maximale de 15 ans de prison.

Ce mardi, le président français Emmanuel Macron a affirmé que la France était prête à lui offrir une protection diplomatique.   

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