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Pays-Bas : le corps d'un résistant fusillé par les Nazis identifié 77 ans après sa mort

Grâce à une enquête, on sait que le résistant a été fusillé par les nazis et n'est pas mort d'une pneumonie. [PHIL NIJHUIS / ANP / AFP]

Un homme, dont le corps avait été retrouvé après la Deuxième guerre mondiale dans une fosse commune, à côté de l'une des pires prisons nazies des Pays-Bas, a enfin été identifié, 77 ans après sa mort.

Au terme d'une longue enquête, digne d'un roman policier, une comparaison d'ADN des restes de la victime avec celui d'un parent en vie a permis cette identification formelle, selon une fondation dédiée à la recherche des disparus de guerre

L'homme est un certain Cornelis Pieter «Kees» Kreukniet, âgé au moment de sa mort d'une cinquantaine d'années, un résistant qui participait à l'impression d'un journal clandestin distribué à La Haye, ont annoncé samedi les enquêteurs.

des restes de vêtements

Il avait été arrêté en octobre 1944 par les Allemands, à la suite d'une erreur de livraison du papier nécessaire au journal qui avait alerté leurs services secrets. 

L'enquête a établi qu'il avait été fusillé par un peloton d'exécution avant d'être jeté dans la fosse commune à l'extérieur de la prison de Scheveningen, à La Haye. Son corps avait été découvert en 1947 avec huit autres, et tous avaient été enterrés comme inconnus.

Mais la fondation, présidée par Ronald Klomp, de concert avec le service de l'armée chargé de l'identification des corps, a suivi la piste, partant des restes de vêtements pour remonter jusqu'à un magasin proche du lieu de résidence de la victime, étudiant les registres de la prison. Les documents faisaient état pour ce prisonnier d'une mort par pneumonie. 

les examens ADN ont parlé

Grâce à ses vêtements et dossiers dentaires, l'armée a fini par retrouver un parent, un petit-neveu, et a pu procéder aux examens ADN.

«Je suis heureux de savoir enfin ce qui est réellement arrivé à mon grand-oncle», a déclaré ce petit-neveu, Joop Kreukniet. «Ce n'est pas une histoire positive. Mais cela soulage tout de même de savoir ce qui s'est réellement passé».

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