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Irak : peine de mort pour un chef de Daesh responsable d'un attentat en 2021

En Irak le terrorisme est puni de mort. [AHMAD AL-RUBAYE / AFP]

Un tribunal en Irak a condamné à mort ce lundi un dirigeant du groupe jihadiste Daesh présenté comme le «premier responsable» d'un double attentat suicide qui avait fait 32 morts et 110 blessés sur un marché de Bagdad en janvier 2021.

Revendiqué par Daesh, l'attentat avait choqué les habitants de la capitale. Le tribunal pénal de Bagdad a condamné à mort, ce lundi 30 mai, un homme présenté comme «le premier responsable de (l'attaque) sur le marché des vêtements d'occasion», perpétrée en janvier 2021, selon un communiqué du Conseil suprême de la magistrature. Lors de l'enquête, «le criminel a avoué son appartenance à Daesh» depuis 2012 et qu'il avait «planifié» l'attaque «en équipant les deux kamikazes», a ajouté le communiqué.

Le 21 janvier 2021, un premier kamikaze a déclenché sa ceinture explosive au milieu de vendeurs et badauds sur le marché de la place Tayaran. Alors qu'un attroupement se formait pour venir en aide aux victimes, un second kamikaze a fait détoner ses explosifs, selon le récit à l'époque du ministère de l'Intérieur.

Pour la justice irakienne, le «terrorisme», mais aussi les homicides volontaires, sont passibles de la peine de mort.

Une peine de mort très présente en Irak

L'Irak est le quatrième pays qui exécute le plus au monde, selon Amnesty International. L'ONG dit y avoir recensé près de 50 exécutions en 2020, dont de nombreux individus accusés d'avoir appartenu à Daesh.

En avril, deux tribunaux irakiens ont condamné à mort un total de huit personnes -quatre pour un attentat à la voiture piégée et quatre pour un meurtre. Le dernier attentat d'envergure revendiqué par Daesh en Irak a visé en juillet 2021 un marché du quartier chiite de Sadr City, à Bagdad, qui a fait une trentaine de morts.

Mais Daesh «a maintenu sa capacité à lancer des attaques à un rythme régulier», reconnaissait un rapport onusien publié en janvier 2022. «Exploitant la frontière poreuse» entre l'Irak et la Syrie, l'organisation jihadiste conserverait «entre 6.000 et 10.000 combattants dans ces deux pays, où elle forme des cellules et entraîne des agents», selon ce rapport.

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