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Le trajet de Nancy Pelosi jusqu’à Taïwan a fait sauter le site Flightradar24 à cause d'un trop plein d'affluence

Nancy Pelosi a assuré que sa visite à Taïwan ne «contredisait en aucune façon» la politique américaine vis-à-vis de la Chine.[Sam Yeh / AFP]

Mardi 2 août, le trajet de l'avion de Nancy Pelosi, cheffe des députés américains, en direction de Taïwan a été suivi par des millions de personnes. Le site de pistage a sauté face à l'affluence.

L'enjeu était grand et les internautes le savaient. Mardi 2 août, le vol pour Taïwan de Nancy Pelosi, présidente américaine de la Chambre des représentants, est devenu le trajet le plus suivi de l'histoire de Flightradar24. Surchargé, le site, qui permet de pister les avions commerciaux ou privés en temps réel, a même fini par sauter.

Dès son décollage de Kuala Lumpur, le vol Spar19, dans lequel Nancy Pelosi avait pris place, a été immédiatement suivi par plus de 200.000 personnes. Leur nombre n'a cessé de varier au cours du trajet et, au total, 2,92 millions de personnes ont observé au moins une partie du trajet.

Sur Twitter, les équipes de Flightradar24 se sont dites submergées par «un intérêt de suivi soutenu sans précédent pour SPAR19». Une «salle d'attente» a alors été mise en place pour limiter «le temps d'accès pour les non-abonnés». A l'arrivée à Taipei, plus de 708.000 personnes dans le monde avaient encore les yeux rivés sur l'avion.

Il faut dire que la présidente de la Chambre des représentants avait entretenu le flou sur une étape à Taïwan pendant sa tournée en Asie. Plus tôt mardi, Pékin avait averti que les Etats-Unis devraient porter «la responsabilité» d'une telle visite et «payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine».

La crainte d'une crise géopolitique

Le pays estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'il n'a pas encore réussi à rattacher au reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949). Aussi, la Chine s'oppose à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, y compris les contacts officiels entre l'île et d'autres pays.

La visite de Nancy Pelosi, plus haute responsable américaine élue à effectuer un déplacement à Taïwan depuis 25 ans, est considérée par la Chine comme «une grave violation» des engagements américains à son égard. C'est donc la crainte d'une crise géopolitique qui a conduit autant d'internautes à suivre le trajet de la présidente de la Chambre des représentants, pour savoir si elle braverait ou non les mises en garde de Pékin.

A son arrivée à Taipei, Nancy Pelosi a assuré que sa venue à Taïwan ne «contredisait en aucune façon» la politique américaine vis-à-vis de la Chine et démontre simplement le «soutien inconditionnel» de Washington à la démocratie sur l'île. Des propos qui n'ont en rien apaisé la colère chinoise puisque Pékin a immédiatement dénoncé l'attitude «extrêmement dangereuse» des Etats-Unis, et promis des «actions militaires ciblées» en représailles.

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