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Etats-Unis : une école poursuivie pour avoir reproduit un champ de coton esclavagiste

Réclamant plus de 243.500 euros de dommages et intérêts, une mère de famille a assuré que sa fille souffrait de problèmes de santé depuis la mise en place de la reproduction. [SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

La mère d’une élève de 17 ans a réclamé 250.000 dollars de dommages et intérêts à l’école Laurel Span, située à Hollywood (Etats-Unis), en raison d’une reproduction jugée choquante d’un champ de coton représentant le quotidien des esclaves de l’époque.

Un projet «insensible». Voici les termes choisis par Rashunda Pitts, une mère qui a décidé d’attaquer en justice l’école de sa fille à Hollywood à cause d’une reproduction d’un champ de coton esclavagiste.

Réclamant plus de 243.500 euros de dommages et intérêts, la mère de famille a assuré que sa fille souffrait de problèmes de santé depuis la mise en place de la reproduction. «Elle a des crises d'angoisse incontrôlables et (...) connaît des épisodes dépressifs quand elle pense au projet de récolte de coton», a assuré la plaignante.

«Déconcertée par le fait qu'un champ de coton pousse à Hollywood, d'autant plus sur le terrain d'une école publique», Rashunda Pitts avait demandé à s’entretenir avec la direction de l’établissement. Le directeur de l’école lui avait alors précisé que les enfants de sa classe étudiaient actuellement l’auteur abolitionniste noir Frederick Douglass et que cette reproduction permettait de comprendre son quotidien, en pleine période esclavagiste.

«Tout à fait révoltée par l'idée que l'école demande à sa fille et à d'autres enfants de récolter du coton dans le cadre d'un exercice scolaire pour s'identifier à la réalité des esclaves afro-américains, Mme Pitts avait exprimé sa déception et sa douleur» face à un projet «insensible», selon la plainte révélée.

En réaction, le Los Angeles Unified School District, qui supervise l'école, a regretté via un communiqué qu’une «activité pédagogique» ait été jugée insensible. «Quand les responsables de l'école ont été mis au courant de l'inquiétude d'un parent concernant le champ de coton, ils ont répondu immédiatement en (le) supprimant», a précisé le district scolaire.

D’après la plainte, l’école avait omis de demander la permission des parents ou de les avertir du projet en amont de sa réalisation.

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