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Mort d’Elizabeth II : la princesse Anne fend l’armure et évoque avec émotion les dernières 24 heures de la reine

Ne montrant d’habitude que rarement ses émotions, la princesse n'a pu cacher son chagrin après la mort de sa mère. [Oli SCARFF / AFP]

Alors que les hommages à Elizabeth II, disparue le 8 septembre, se poursuivent, sa fille, la princesse Anne, qui n'a pas pour habitude de laisser transparaître ses émotions, s'est exprimée hier dans un communiqué bouleversant dans lequel elle révèle avoir «eu la chance» d’être au côté de sa mère au cours de «ses 24 dernières heures».

La princesse Anne rompt le silence. Alors que les princes William et Harry et leurs épouses se sont exprimés la veille, la fille de feu Elizabeth II a à son tour pris la parole ce mardi 13 septembre au soir, rendant hommage à sa mère au travers d’un émouvant communiqué transmis par le palais de Buckingham.

«Je suis très chanceuse d’avoir pu partager les dernières 24 heures de la vie de ma bien-aimée mère. Cela a été un honneur et un privilège de pouvoir l’accompagner dans ses derniers voyages», a déclaré la princesse Anne.

«Être témoin de l’amour et du respect montrés par vous tous dans ces voyages a été émouvant et bouleversant. Nous partagerons tous des souvenirs. Je remercie chacun d’entre vous qui partagez notre peine. Nous nous sommes peut-être rappelés à quel point nous tenions pour acquises sa présence et sa contribution à notre identité nationale. Je suis également très reconnaissante pour le soutien et la compréhension que vous offrez à mon frère Charles, qui vient de prendre ses responsabilités en tant que Monarque. A ma mère, à la Reine, merci», a ajouté la mère de Zara et Peter Phillips.

La princesse Anne avait suivi le cortège pendant les six heures de route du château de Balmoral à Edimbourg, tandis que son frère, le roi Charles III, était rappelé à Londres pour accomplir ses premières obligations de souverain. Sa révérence devant le corbillard à son arrivée dans la capitale écossaise, avait beaucoup ému les Britanniques.

La Princesse royale, titre qu'elle arbore depuis 1987 en tant que fille aînée de la monarque, a aussi ce lundi marché aux côtés du roi et de leurs deux frères lors de la procession emmenant le cercueil d'Elizabeth II du château d'Holyroodhouse jusqu'à la cathédrale de Saint-Gilles, ainsi que pris place à bord de l'avion militaire qui a emmené la dépouille jusqu'à Londres.

Une princesse au caractère bien trempé

Ressemblant beaucoup à son père, le prince Philip, pour son franc-parler, elle se serait décrite elle-même comme ne «correspondant pas à l'image que tout le monde se fait de la princesse de contes de fées». «On apprend à ses dépens», avait-elle raconté. «Il n'y a pas d'école pour la royauté».

La princesse, qui écrit elle-même ses discours, a aussi gagné le respect pour son soutien à plus de 300 œuvres de charité, organisations diverses et régiments militaires. Férue d'équitation, comme l'était sa mère Elizabeth II, elle avait en 1971 remporté le championnat d'Europe de concours complet.

«J'ai vu (dans cette carrière sportive) le moyen de prouver que j'avais quelque chose en dehors de ma famille, et que la victoire ou la défaite ne dépendait que de moi», dira celle qui deviendra membre du Comité international olympique en 1988 et prendra part au comité organisateur des Jeux olympiques de Londres en 2012.

Entre tradition et modernité

Parfois jugée froide et critiquée pour son humour acerbe, la princesse Anne n'a jamais cherché à plaire à la presse, et a toujours très peu goûté la présence de paparazzis.

Tout en suivant son chemin dans le système royal de ses parents, elle a choisi une voie plus moderne pour ses enfants.

Mariée au cavalier Mark Philipps en 1973 devant 500 millions de téléspectateurs, le couple a décidé qu'il ne prendrait pas titre royal afin que leurs enfants, Zara et Peter, puissent se sentir libres de mener leur propre vie.

Neuf mois après leur divorce en 1992, la princesse avait épousé le commandant Timothy Laurence, un ancien écuyer de la reine Elizabeth, en Ecosse, l'église d'Angleterre ne permettant pas les unions de personnes divorcées.

A 72 ans, il se murmure que son rôle pourrait désormais changer avec l'avènement de Charles III, qui pourrait trouver chez sa sœur un appui au moment où il endosse son nouveau rôle.

 

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