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Mort de Shinzo Abe : l'hommage national de l'ancien Premier ministre assassiné divise le pays

Les hommages pour des responsables politiques sont rarissimes au Japon depuis l'après-guerre, le seul précédent remontant à 1967.[AP ]

Les Japonais se sont recueillis, mardi matin, jour des funérailles nationales de l'ancien Premier ministre assassiné Shinzo Abe, en présence de nombreux dignitaires étrangers. Des obsèques au coût élevé, très contestées par la population nippone.

Les funérailles nationales de l'ancien Premier ministre japonais assassiné, Shinzo Abe, ont commencé ce mardi à Tokyo vers 14H00 locales (05H00 GMT) avec l'arrivée sur le site de la cérémonie de la veuve du défunt, portant l'urne funéraire de son mari.

Cet hommage national survient un peu plus de deux mois après son assassinat par balles en plein meeting électoral, le 8 juillet dernier, qui avait choqué le Japon et le monde entier.

Une émotion, néanmoins, loin d'être partagée par l'ensemble de la population nippone, remontée depuis les révélations des liens étroits qu'entretenait le ministre avec la «Secte Moon». Mais ce n'est pas l'unique raison. 

60% des Japonais étaient contre

La décision rapide et unilatérale de Fumio Kishida - l'actuel Premier ministre - d'organiser des funérailles nationales, sans se préoccuper de l'opinion publique, a également indigné une grande majorité des Japonais, estimant que celles-ci auraient dû être débattues et approuvées au Parlement. 

Le coût estimé de la cérémonie - l'équivalent de 12 millions d'euros - est aussi l'une des raisons qui a irrité la population. Après les défaillances de la protection rapprochée d'Abe, le gouvernement n'a pas lésiné sur la sécurité : 20.000 policiers étaient déployés pour l'occasion selon les médias locaux.

Des manifestations pacifiques contre l'événement ont par ailleurs eu lieu ces dernières semaines, réunissant parfois plusieurs milliers de personnes et un nouveau rassemblement avait lieu mardi devant le Parlement.

Un homme avait aussi tenté de s'immoler par le feu près des bureaux du Premier ministre la semaine dernière pour dénoncer cet événement. Selon les derniers sondages, environ 60% des Japonais étaient opposés à ces funérailles nationales.

A noter que les hommages pour des responsables politiques sont rarissimes au Japon depuis l'après-guerre, le seul précédent remontant à 1967.

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