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Guerre en Ukraine : la Russie remplace le commandant de son offensive

Le nouveau commandant, Sergueï Sourovikine, est un vétéran de guerre russe. [Dmitry ASTAKHOV / SPUTNIK / AFP]

La Russie a annoncé ce samedi la nomination d’un nouveau commandant pour diriger son «opération militaire spéciale» en Ukraine après une série de revers cuisants sur le terrain et des signes de mécontentement croissant au sein des élites sur la conduite du conflit.

Ce changement va-t-il influencer le cours de la guerre? Ce samedi 8 octobre, la Russie a annoncé la nomination d’un nouveau commandant à la tête de son «opération militaire spéciale» en Ukraine. Cette décision intervient alors que la Russie subit une série de défaites «cuisantes» sur le terrain et qu’un mécontentement grandit au sein des élites sur la gestion du conflit.

«Le général d’armée Sergueï Sourovikine a été nommé commandant du groupement combiné de troupes dans la zone de l’opération militaire spéciale» en Ukraine, a annoncé le ministère russe de la Défense sur Telegram.

Vétéran de guerre

Sergueï Sourovikine, 55 ans, est un vétéran de la guerre civile au Tadjikistan dans les années 1990, de la deuxième guerre de Tchétchénie dans les années 2000, et de l’intervention russe en Syrie lancée en 2015. Il dirigeait jusque-là le groupement de forces «sud» en Ukraine, selon un rapport du ministère russe datant du mois de juillet.

Si le nom de son prédécesseur n’a jamais été officiellement révélé, il s’agirait selon les médias russes du général Alexandre Dvornikov, lui aussi vétéran de la deuxième guerre de Tchétchénie et commandant des forces russes en Syrie de 2015 à 2016. Il serait tenu responsable d'une grande partie des échecs militaires russes en Ukraine. 

Revers fatals à Kharkiv, Kherson et Lyman

Parmi ces revers, la défaite de l'armée russe début septembre, qui a été chassée de l’essentiel de la région de Kharkiv à la faveur d’une contre-offensive ukrainienne, lui aura été fatale. 

Les troupes russes ont également perdu 500 km2 de territoire dans la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ainsi que la ville de Lyman, désormais aux mains de Kiev.

Ces reprises ont provoqué de nombreuses critiques au sein de l’élite russe, le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov fustigeant notamment le commandement militaire, tandis qu’un haut responsable parlementaire, Andreï Kartapolov, a appelé publiquement l’armée à «arrêter de mentir» sur ses défaites.

Cette annonce intervient également le jour de d'une explosion qui a partiellement détruit le pont de Crimée, une infrastructure clé pour l’approvisionnement de cette péninsule annexée par Moscou et de toute les forces russes en Ukraine.

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