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Rome : un tableau de Vincent Van Gogh aspergé de soupe par des militantes écologistes

Il s'agit ici de la dernière action de ce type menée par des militants du climat, après que de fameuses œuvres d'art ont été prises pour cible dans plusieurs villes d'Europe. [STRINGER / ANSA / AFP]

Quatre militantes écologistes italiennes, issues du mouvement «Ultima Generazione», ont jeté ce vendredi 4 novembre de la soupe sur un tableau de Vincent Van Gogh, «Le Semeur au soleil couchant», exposé à Rome. Le tableau était protégé par une vitre.

L'œuvre de Vincent Van Gogh visé par un nouvel acte de désobéissance civile. Ce vendredi, quatre activistes écologistes ont aspergé de soupe un tableau du peintre hollandais pour protester contre le réchauffement climatique et l'usage des énergies fossiles.

Cette nouvelle action a visé le tableau «Le semeur au soleil couchant», une œuvre datant de 1888 montrant un paysan ensemençant son champ avec en arrière-plan un énorme soleil. Cette peinture est actuellement exposée dans le cadre d'une rétrospective consacrée à l'artiste au palais Bonaparte situé Piazza di Venezia, en plein cœur de Rome.

Protégée par une vitre, l'œuvre n'a donc pas été endommagée.

Un «acte ignoble»

«Attaquer l'art est un acte ignoble qui doit être fermement condamné», a fustigé le ministre italien de la Culture Gennaro Sangiuliano dans un communiqué. Ajoutant que «la culture, qui est à la base de notre identité, doit être défendue et protégée, et certainement pas utilisée comme mégaphone pour d'autres formes de protestation».

Selon le groupe de défense du climat «Ultima Generazione» («Dernière génération» en français), cette action menée par quatre individus est «un cri désespéré et fondé scientifiquement qui ne peut être assimilé à du simple vandalisme».

«Des actions directes non-violentes continueront jusqu'à ce que les citoyens obtiennent des réponses de leurs gouvernements sur leurs demandes pour stopper le gaz et le charbon et investir dans au moins 20 GW d'énergies renouvelables», a affirmé le groupe dans un communiqué.

Sur une vidéo tournée à l'intérieur de l'exposition, on voit deux jeunes femmes jeter une substance liquide en direction du tableau. Une autre femme se joint ensuite à elles et toutes trois collent leur main sur le mur de la salle au milieu de cris d'indignation poussés par des visiteurs.

D'ailleurs, Ultima generazione avait averti qu'ils allaient multiplier les actions chocs dans une publication Facebook. «Les actions dans les lieux d’art continueront, et nous continuerons à nous répéter, en essayant peut-être d’améliorer certains mots, de trouver des combinaisons sémantiques plus incisives, de vous montrer et de vous faire comprendre la manière dont nous voyons tout cela», avait alors précisé le collectif.

Des actions qui se multiplient en Europe

Il s'agit ici de la dernière action de ce type menée par des militants du climat, après que de fameuses œuvres d'art ont été prises pour cible dans plusieurs villes d'Europe.

Au début du mois, deux militantes du même collectif avaient répandu de la purée de pommes de terre sur la vitre protégeant la toile de Claude Monet «Les Meules» au musée Barberini de Potsdam, en Allemagne. Des militants écologistes se sont également collés sur la vitre protégeant la «Fille à la perle» de Johannes Vermeer dans un musée aux Pays-Bas.

Enfin d'autres activistes ont jeté de la soupe sur la vitre qui protégeait les «Tournesols» de Vincent van Gogh à la National Gallery de Londres.

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