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Espagne : deux activistes écologistes se collent la main sur le cadre de deux tableaux de Goya au musée du Prado

Les actes se multiplient en Europe pour protester contre le réchauffement climatique et l'usage des énergies fossiles. Les actes se multiplient en Europe pour protester contre le réchauffement climatique et l'usage des énergies fossiles. [Twitter @RABAGOISABEL]

Deux militantes écologistes se sont collées la main, ce samedi, sur le cadre de deux tableaux de Goya, au musée du Prado à Madrid (Espagne), afin de dénoncer l'inaction des autorités face au réchauffement climatique.

La veille à Rome, aujourd'hui à Madrid. Les actes de désobéissance civile se multiplient en Europe pour protester contre le réchauffement climatique et l'usage des énergies fossiles. Ce samedi 5 novembre, deux militantes ont décidé de coller leurs mains sur les cadres de deux tableaux du peintre espagnol Goya, exposés au musée du Prado dans la capitale espagnole. Une action jugée «injustifiable» par le ministre espagnol de la Culture.

Les deux militantes n'ont pas abîmé les tableaux, mais ont tagué «+1,5°C» sur le mur entre les deux tableaux, en référence à l'objectif de réchauffement que s'est fixé la communauté internationale. Elles ont été interpellées et placées en garde à vue, selon la police.

Dans des vidéos mises en ligne par Extinction Rebellion, on voit les deux jeunes femmes, vêtues de t-shirts noirs, sortir de la colle de leurs vêtements puis se coller la paume des mains sur le cadre des tableaux, avant de s'adresser aux visiteurs.

Certains d'entre eux les ont prises à partie, en leur criant «Dehors !», avant que des agents de la sécurité du célèbre musée madrilène n'interviennent, en demandant aux personnes présentes d'arrêter de filmer la scène.

Des actes condamnées par le ministre de la Culture espagnole 

Dans un communiqué, Extinction Rebellion a revendiqué une action de «protestation» face à «la hausse de la température mondiale, qui va provoquer un climat instable avec de graves conséquences sur toute la planète».

Les politiques actuelles «nous conduisent à une augmentation de 2,5°C, ce qui signifie une augmentation de la fréquence et de l'intensité des événements météorologiques extrêmes», a dénoncé ce collectif écologiste adepte de la désobéissance civile.

L'action des deux militantes a été dénoncée par le gouvernement espagnol. Cet «acte de vandalisme» produit «un rejet généralisé» : «Il n'y a aucune cause qui justifie de s'attaquer au patrimoine de tous», a estimé sur Twitter le ministre de la Culture Miquel Iceta.

Dans son communiqué, le musée du Prado a lui aussi condamné l'action des deux jeunes femmes.

Plusieurs autres actions de ce type ont été menées ces dernières semaines par des militants du climat, qui ont pris pour cible des bâtiments emblématiques, mais aussi des célèbres oeuvres d'art dans plusieurs villes d'Europe. 

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