En direct
A suivre

Egypte : La famille d’Alaa Abdel Fattah dit avoir officiellement demandé une grâce présidentielle

La famille d'Alaa Abdel Fattah répète qu'elle ne sera rassurée qu'une fois qu'il aura été vu par un représentant de l'ambassade britannique ou par l'un de ses proches. [AP Photo/Nariman El-Mofty, File]

La soeur du détenu politique égypto-britannique Alaa Abdel Fattah a demandé vendredi une grâce présidentielle, dernière tentative en date de la famille d'obtenir une preuve de vie du blogueur prodémocratie en danger de mort après sept mois de grève de la faim.

Icône de la révolution de 2011 en Egypte,  Alaa Abdel Fattah est prisonnier depuis 2019. Ce samedi, Mona Seif, la soeur du détenu a annoncé avoir officiellement demandé vendredi une grâce présidentielle pour sa libération. L'homme se trouve aujourd'hui en danger de mort après sept mois de grève de la faim.

D'ailleurs, cette demande survient quelques heures après une rencontre à la COP27 en Egypte entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue américain Joe Biden, qui «a souligné l'importance des droits de l'Homme et du respect des libertés fondamentales».

«J'ai déjà soumis une demande en juin, et aujourd'hui j'en ai soumise une nouvelle pour réaffirmer mon engagement en faveur de toute voie légale pour régler le sort de mon frère», a affirmé sur Twitter Sana Seif, sa soeur.

En grève de la faim

Depuis plusieurs jours, les proches du détenu disent redouter qu'il ne soit nourri de force après sept mois à n'avaler qu'un verre de thé et une cuillère de miel par jour avant de cesser de manger il y a une semaine, puis de boire dimanche à l'ouverture de la COP27 à Charm el-Cheikh.

La famille d'Alaa Abdel Fattah répète qu'elle ne sera rassurée qu'une fois qu'il aura été vu par un représentant de l'ambassade britannique ou par l'un de ses proches.

Jeudi, l'autorité pénitentiaire a annoncé avoir fait subir au détenu de 40 ans un «traitement médical» et le parquet a ensuite affirmé qu'il était «en bonne santé». Sa mère, Laila Soueif, s'est rendue quatre fois cette semaine à sa prison de Wadi Natroun, à 100 kilomètres au nord-ouest du Caire, mais a été à chaque fois éconduite.

Jeudi, son avocat Khaled Ali a, lui aussi, dû rebrousser chemin : son permis dûment délivré par le parquet a été jugé irrecevable par l'autorité pénitentiaire, car ce dernier était daté de la veille.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités