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Subventions chinoises : l'UE pourrait ouvrir des enquêtes, prévient Ursula von der Leyen

Ursula von der Leyen a dénoncé les «tentatives agressives» de Pékin, voulant attirer les capacités industrielles de l’Europe à travers des subventions, «vers la Chine et ailleurs». [Fabrice COFFRINI / AFP]

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a menacé d’ouvrir des enquêtes concernant les subventions chinoises envers les industries européennes, lors d'un discours prononcé en marge du Forum économique mondial de Davos en Suisse, ce mardi 17 janvier.

Elle dénonce des «tentatives agressives». La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré ce mardi 17 janvier, à l’occasion d’un discours au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, que l’Union européenne n’«hésiterait pas à ouvrir des enquêtes» concernant les subventions chinoises envers les industriels européens.

«Lorsque le commerce n'est pas équitable, nos réactions doivent être plus vigoureuses», a-t-elle expliqué en prévenant : «nous n'hésiterons pas à ouvrir des enquêtes si nous estimons que nos marchés (...) sont faussés par de telles subventions».

En effet, Ursula von der Leyen dénonce ici les «tentatives agressives» de Pékin, voulant attirer les capacités industrielles de l’Europe à travers des subventions, notamment portées sur les énergies propres, «vers la Chine et ailleurs».

Ainsi, la Chine «encourage ouvertement les entreprises grandes consommatrices d'énergie situées en Europe et ailleurs à délocaliser tout ou partie de leur production sur son territoire, ce qu'elles font avec la promesse d'une énergie bon marché, de faibles coûts de main-d'œuvre et d'un environnement réglementaire plus accommodant», a déclaré Ursula von der Leyen. 

De nombreuses «inquiétudes»

Parallèlement à ces promesses, la Chine subventionne également son industrie et restreint l’accès à son marché pour les entreprises européennes, toujours d’après les dires de la présidente.

Elle a toutefois estimé que «nous aurons encore besoin de travailler et de commercer avec la Chine, notamment pour réaliser cette transition» vers une industrie plus propre et davantage soucieuse du climat. 

Si la première «cible» a été Pékin, Ursula von der Leyen a également rappelé les «inquiétudes» suscitées en Europe par le grand plan d'investissement pour le climat du président américain Joe Biden (Inflation Reduction Act, IRA). Ce dernier prévoit des aides spéciales pour les entreprises implantées aux Etats-Unis, spécifiquement dans le secteur prisé des véhicules électriques ou des énergies renouvelables. 

Le président de la République Emmanuel Macron avait ainsi pu discuter de la situation avec son homologue américain Joe Biden en décembre dernier lors d’une visite aux Etats-Unis.

Depuis, l’Europe travaille à «trouver des solutions», telles que permettre aux entreprises européennes ou aux voitures électriques fabriquées dans l'UE de bénéficier de l'IRA. «Notre objectif devrait être d'éviter toute perturbation dans les échanges et les investissements transatlantiques», a affirmé Ursula von der Leyen.

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