En direct
A suivre

Santé : un européen sur trois ne fait pas assez de sport, selon l'OMS

Plus d'un tiers des adultes européens ne suivent pas les recommandation de l'OMS sur la fréquence et la durée d'une activité physique. [EVA MARIE UZCATEGUI / AFP]

Plus d’un adulte sur trois dans l’Union européenne ne fait pas assez d’activité physique, selon un dernier rapport de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique). Une tendance néfaste sur le plan sanitaire.

En 2016, 35.4% des adultes de l’UE étaient insuffisamment actifs, selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé, qui préconise 2h30 d’activité physique d’intensité modérée par semaine. Pire, près de la moitié d’entre eux (45%) avouent ne jamais faire d’exercice, ce qui peut poser de graves problèmes de santé. En effet, selon l’étude «Step up! Tackling the burden of insufficient physical activity in Europe» (Un petit effort ! Allégeons le fardeau du manque d’activité physique en Europe), de nombreuses maladies peuvent apparaître et le rapport montre que si tous les habitants de l’UE atteignaient les niveaux d’activité physique recommandés par l’OMS, cela pourrait éviter plus de 10.000 décès prématurés chaque année, et par conséquent, économiser des milliards en dépenses de santé. 

«La pratique régulière de l’activité physique est l’une des choses les plus importantes que l’on puisse faire pour vivre en bonne santé. Non seulement elle réduit de manière significative le risque de nombreuses maladies non transmissibles, mais elle améliore également la santé mentale et accroît le bien-être», explique le docteur Kremlin Wickramasinghe, chef par intérim du Bureau européen de l’OMS pour la prévention et la maîtrise des maladies non-transmissibles.

Des objectifs élevés pour l’OMS

Selon le rapport, un accroissement de l’activité physique au niveau conseillés (150 minutes par semaine) permettrait d’éviter 11,5 millions de nouveaux cas de maladies non-transmissibles, comme des maladies cardio-vasculaires, des cas de dépression, diabètes et cancers d’ici 2050. De plus, si l’objectif passait de 150 minutes de sport par semaine à 300 minutes, cela permettrait d’éviter 16 millions de cas supplémentaires. 

Pourtant, la pandémie de Covid-19 n’a pas arrangé la situation, loin de là. Si les différents confinements ont poussé certains à faire davantage de sport, la majorité des adultes ont pris le chemin inverse. L’étude souligne que plus de la moitié des Européens ont réduit leur activité, et seuls 7% prévoient d’augmenter leur activité physique une fois la pandémie définitivement terminée. Pour remplir les objectifs de l’OMS, le chemin semble encore long. 

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités