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«Déstabilisation de l’Afrique» par la Russie : passe d’armes entre Moscou et Paris après les déclarations d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a souligné «l'isolement» de la Russie sur la scène internationale Emmanuel Macron a souligné «l'isolement» de la Russie sur la scène internationale. [Lewis Joly/Pool via REUTERS]

En marge du Sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial, Emmanuel Macron a déclaré que la Russie était une «puissance de déstabilisation en Afrique». Des mots qui ont irrité le Kremlin qui a immédiatement réagi.

Le torchon brûle entre Paris et Moscou, après les déclarations du président français en marge du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Dans un entretien pour France info, France 24 et RFI, Emmanuel Macron a en effet affirmé que la Russie est «une puissance de déstabilisation de l'Afrique à travers des milices privées qui viennent faire de la prédation, des exactions sur les populations civiles». 

«Cela a été documenté par les Nations unies en République centrafricaine à travers la milice Wagner», a-t-il ajouté. Particulièrement mis en lumière depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le groupe paramilitaire Wagner est aussi déployé dans plusieurs pays africains, notamment en République centrafricaine.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Moscou cherche à renforcer ses liens économiques avec l'Afrique, et va même organiser fin juillet un deuxième sommet Russie-Afrique, à Saint-Pétersbourg, pour afficher les bonnes relations du Kremlin avec ses partenaires africains. 

«La Russie s'est mise de son propre chef dans une situation qui est de ne plus respecter le droit international, de redevenir au fond l'une des seules puissances coloniales du XXIᵉ siècle, en menant une guerre d'empire auprès de son voisin, l'Ukraine», a observé Emmanuel Macron, qui a souligné «l’isolement de la Russie», absente du Sommet de Paris qui accueille pourtant les représentants d’une centaine d’États. 

Pour reprendre le dialogue avec Moscou, «il faut d'abord que la Russie arrête la guerre, accepte de respecter le droit international», a-t-il déclaré. Il a cependant affirmé qu'il parlerait évidemment à Vladimir Poutine s'il venait à le contacter.

Des mots qui ont immédiatement fait réagir le Kremlin, qui s’est défendu et a balayé ces accusations. «La Russie développe (avec les pays africains) des relations amicales, constructives basées sur le respect mutuel», a affirmé à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Celles-ci «ne sont pas dirigées et ne peuvent l'être contre des pays tiers», a-t-il ajouté. 

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