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«La disparue du Vatican» : le pape François a prié ce dimanche pour Emanuela Orlandi

Des personnes venues assister à la prière hebdomadaire de l'Angélus ont brandi des portraits d'Emanuela Orlandi, ce dimanche, sur la place Saint-Pierre. [VINCENZO PINTO / AFP]

Ce dimanche 25 juin le pape François a adressé une prière à la famille de la «disparue du Vatican», Emanuela Orlandi, au coeur d'une affaire irrésolue depuis 40 ans.

Emanuela Orlandi avait 15 ans lorsqu'elle a été aperçue pour la dernière fois, le 22 juin 1983, à la sortie d'une leçon de musique dans le centre de Rome, en Italie. L'affaire, irrésolue, est connue comme celle de la «disparue du Vatican», sachant que la famille de la jeune fille habitait au coeur de la Cité-Etat à l'époque, et qu'un de ses parents y travaillait. Ce dimanche 25 juin, le pape François a prié pour les proches de l'adolescente.

Après sa prière hebdomadaire de l'Angélus, il a déclaré vouloir profiter de la date anniversaire de la disparition d'Emanuela Orlandi pour «exprimer à nouveau» sa «proximité avec la famille, en particulier sa mère, et les assurer» de sa «prière».

L'affaire de la «disparue du Vatican» est l'une des plus célèbres énigmes judiciaires en Italie. Depuis quarante ans, elle a donné lieu à d'innombrables spéculations et n'a cessé de passionner les Italiens, sur fond de théories du complot mettant en cause les services secrets, la mafia, les hautes autorités vaticanes ou encore la franc-maçonnerie.

L'une des théories les plus en vogue soutient que la jeune fille a été kidnappée par des mafieux pour faire pression sur le Vatican afin de recouvrer un prêt. D'autres assurent qu'elle aurait été enlevée pour contraindre les autorités à libérer de prison Mehmet Ali Agca, le ressortissant turc qui avait tenté d'assassiner Jean-Paul II en 1981.

Un «tabou brisé»

Récemment, une série documentaire à succès, «Vatican Girl», a même été diffusée sur Netflix. Dans l'un des épisodes, une amie d'Emanuela Orlandi affirme que la disparue lui avait confié avoir été harcelée par un proche du pape Jean-Paul II dans les jardins du Vatican, une semaine avant sa disparition.

Pendant des années, la famille de l'adolescente s'est battue pour tenter de démêler le vrai du faux et le Vatican a été accusé d'avoir entravé les efforts d'enquête. En janvier dernier, le procureur en chef du Vatican a toutefois ouvert un dossier sur cette affaire et a dit avoir transmis ses conclusions au bureau du procureur de Rome, qui mène ses propres investigations.

Indiquant avoir recueilli des preuves auprès de ses institutions et des témoignages de hauts fonctionnaires de l'époque, le Vatican a estimé qu'il y avait «certaines pistes [...] méritant une enquête plus approfondie».

Ce dimanche, Pietro Orlandi, le frère de la disparue, s'est félicité de voir «le tabou d'Emanuela Orlandi» enfin «brisé». «Le fait de prier est un signe d'espérance d'atteindre la vérité» et les «mots» du pape «sont déjà un grand pas que nous réclamions depuis des années et des années et cela ne s'était jamais produit. Nous attendons des actes après ces mots», a-t-il déclaré.

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