Ce dimanche 1er octobre, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est exprimé sur l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne lors de la session inaugurale du gouvernement, exprimant sa lassitude face aux demandes européennes.
Un ras-le-bol du côté d’Istanbul. Devant la session inaugurale du parlement turc, le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé, ce dimanche 1er octobre, que la Turquie n’attendra «plus rien de l’Union Européenne», alors que le pays est toujours en attente de voir son adhésion validée.
«Nous avons tenu toutes les promesses que nous avons faites à l'Union Européenne mais eux, ils n'ont tenu presque aucune des leurs», a dénoncé le chef d’État, ajoutant qu’il ne «tolèrera pas de nouvelles exigences ou conditions au processus d'adhésion» de la Turquie.
Un processus d'adhésion qui se prolonge
Recep Tayyip Erdogan a également prévenu que de nouvelles décisions européennes mettraient fin à tout effort de la Turquie et que les pays européens perdraient «intégralement le droit d'exprimer des attentes politiques, sociales, économiques ou militaires».
«Si l'Union Européenne a l'intention de mettre fin au processus d'adhésion qui n'existe que sur le papier, ce sera leur décision», a ajouté le chef de l’État turc.
La colère du président découle du dernier arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme qui a épinglé cette semaine la Turquie, lui reprochant d'avoir condamné un homme pour appartenance à une organisation terroriste armée en se fondant sur sa simple utilisation de l'application de messagerie cryptée ByLock.
Selon Ankara, ByLock est l'outil de communication privilégié des responsables présumés du putsch manqué de 2016, qui a fait 250 morts et a été suivi d'arrestations massives et de purges sans précédent dans l'histoire moderne de la Turquie.