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Variole du singe : pourquoi l’OMS redoute une possible épidémie

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, le pays a déjà enregistré 581 morts sur près de 13.000 cas. [ARUN SANKAR / AFP]

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) est très inquiète de la flambée des cas de Mpox, anciennement variole du singe, en République démocratique du Congo. Les experts mettent en garde sur une potentielle propagation.

La vitesse de l'évolution de ce virus inquiète. La variole du singe a envahi la République Démocratique du Congo, à 85% du pays. Ce week-end, l'Organisation mondiale de la santé a alerté sur les risques de propagation. «Nous craignons qu'il y ait une transmission internationale» depuis la RDC, a déclaré la Dr Rosamund Lewis, spécialiste du mpox à l'OMS, lors d'un point de presse à Genève.

«L'épidémie s'étend rapidement dans ce pays» africain qui a signalé cette année «plus de 13.000 cas suspects», soit «plus de deux fois le nombre de cas signalés au cours des années précédentes», et parmi eux «plus de 600 décès», a-t-elle indiqué. À l'heure actuelle, le taux de mortalité s'élève à 4,6%.

Un risque de propagation redouté

Le manque d'infrastructure sanitaire serait à l'origine du développement du virus. Il est très contagieux et se transmet par le contact avec des personnes, animaux ou objets infectés, y compris par les vêtements et les produits d'hygiène.

Depuis mai 2022, plus de 92.000 cas ont été signalés dans 117 pays, selon l'OMS. Des variants ont dépassé les frontières, en hausse en Europe et aux Etats-Unis, en dehors de la dizaine de pays d'Afrique centrale et de l'ouest où la maladie est depuis longtemps endémique.

L'OMS a déclaré le niveau d'alerte maximale le 23 juillet 2022. Récemment, les cas notifiés sont repartis à la hausse, passés d'une centaine par mois de juin à août à «plus que 1.000 par mois» aujourd'hui, a indiqué la Dr Lewis. 

Le virus a déjà provoqué des flambées en Asie, notamment au Japon, Vietnam, Chine et Indonésie. Le Cambodge a signalé cette semaine son premier cas.

des lésions cutanées, fièvre

Signalée pour la première fois chez l'homme en 1970 en RDC, la maladie provoque des éruptions cutanées sur les organes génitaux ou dans la bouche et s'accompagne parfois de poussées de fièvre, de maux de gorge et de douleurs au niveau des ganglions lymphatiques. 

Un certain variant, nommé clade, préoccupe particulièrement l'OMS quant à sa dangerosité. Il représente un niveau de gravité et de mortalité plus élevé. 

Dans la majeure partie des cas, les symptômes de la maladie disparaissent spontanément, ne restant que deux ou trois semaines. Mais chez certaines personnes des complications ou formes graves peuvent apparaître. 

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