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Catastrophes naturelles : malgré 230 milliards d'euros de pertes, l'année n'est pas pire que celle de 2022

Munich Re explique ce recul par «l'absence de catastrophe d'ampleur ayant touché les pays riches», qui sont les plus assurés. [Charles Caby / AFP]

En 2023, le coût des catastrophes naturelles dans le monde est resté stable, selon les estimations du réassureur Munich Re, révélées mardi 9 janvier.

Les pertes globales liées aux événements extrêmes en 2023 ont atteint 250 milliards de dollars (230 milliards d'euros), a indiqué Munich Re, une référence pour ce secteur assurant les assureurs, dans son bilan annuel dévoilé mardi 9 janvier. Bien que conséquent, le coût des catastrophes naturelles dans le monde est resté stable en 2023, malgré le séisme dévastateur qui a touché la Turquie et la Syrie et les pertes «record».

Munich Re explique ce recul par «l'absence de catastrophe d'ampleur ayant touché les pays riches», qui sont les plus assurés.

Pour autant, l’année 2023 a été marquée par des événements meurtriers, qui ont fait 74.000 morts, au plus haut depuis dix ans.

Un bilan provisoire

Ce lourd bilan s’explique essentiellement par l’impact du séisme en Turquie et en Syrie, survenu au début de 2023. Celui-ci a fait 58.000 morts et 50 milliards de dollars de dégâts, mais seuls 5,5 milliards de dollars (5,02 mds EUR) ont été indemnisés.

De son côté, le continent européen a connu des pertes assurées «record» : 19 milliards de dollars ont été indemnisés (17,3 mds EUR) en raison des «intempéries», soit essentiellement des pluies torrentielles et des inondations.

Toutefois, ce bilan reste provisoire, car il ne prend pas en compte l’impact des inondations qui ont touché le nord de l'Allemagne et de la France en fin d'année.

Les États-Unis représentent plus de la moitié

Pour l’heure, l’Amérique du Nord domine toujours les statistiques des sinistres. Les États-Unis comptent pour plus de la moitié de la somme globale de pertes indemnisées dans le monde, avec 67 milliards de dollars (61 mds EUR).

Ce chiffre est cependant nettement moindre que celui de l’an dernier (100 milliards de dollars) grâce à une saison des ouragans «plus douce», malgré une «vingtaine» d'épisodes dans la région. 

Enfin, l’année a été marquée par des températures record partout sur la planète, selon Munich Re. 

Ces derniers anticipent une hausse des coûts à terme, en raison du réchauffement climatique, qui «s'accélère et exacerbe les événements extrêmes dans de nombreuses régions» : «Ce qui conduit à des pertes potentielles plus importantes», prévient Ernst Rauch, chef scientifique chez Munich Re.

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