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Israël-Hamas : le Hezbollah annonce avoir tiré 60 roquettes sur une base militaire israélienne

Deux combattants du Hezbollah ont été tués par un drôle israélien, au sud du Liban, le 22 février 2024. [© Mahmoud ZAYYAT / AFP]

Au moins deux membres du groupe paramilitaire islamiste chiite, considéré comme terroriste, avaient été tués par les premières frappes israéliennes sur l’est du Liban, lundi 26 février.

Le Hezbollah libanais a annoncé lundi avoir tiré 60 roquettes sur une base militaire israélienne dans le plateau du Golan occupé, en représailles à des frappes israéliennes sur l’est du Liban.

La formation pro-iranienne a précisé dans un communiqué avoir «tiré 60 roquettes de type Katioucha sur la base de Nafah», «en riposte» aux frappes menées par Israël lundi sur les abords de Baalbeck, dans la plaine orientale de la Békaa.

Un peu plus tôt dans la journée, lundi, deux combattants du Hezbollah ont été tués dans ces frappes israéliennes qui ont visé des objectifs de la formation pro-iranienne dans l’est du Liban, pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza. Ces frappes sont intervenues selon l’armée israélienne en représailles à un tir de missile sol-air du Hezbollah qui a détruit un gros drone israélien au-dessus du sud du Liban.

Le sud du Liban, théâtre de violences quotidiennes

L’une des frappes a visé un dépôt du Hezbollah et l’autre un bâtiment relevant de la formation islamiste pro-iranienne aux abords de la ville de Baalbeck, connue pour son temple romain, a indiqué une source de sécurité.

Le Hezbollah a annoncé la mort de deux de ses combattants, «tués en martyrs». De son côté, l’armée israélienne a indiqué que ses avions de chasse avaient «ciblé des sites de la défense aérienne du Hezbollah dans la vallée de la Békaa». La région de Baalbeck, dans la plaine orientale de la Békaa frontalière de la Syrie, est un bastion du Hezbollah qui y dispose d’une importante présence militaire.

Les frappes lundi étaient les premières à viser le Hezbollah hors de la région du sud du Liban, théâtre de violences quotidiennes entre la formation chiite et l’armée israélienne depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre dernier.

Un raid israélien avait visé le 2 janvier un haut responsable du mouvement islamiste palestinien (Hamas), allié du Hezbollah, dans la banlieue de Beyrouth. Saleh al Arouri avait été tué et six autres membres du Hamas avaient aussi trouvé la mort.

Crainte d'une extension du conflit au Liban

Dans une première réaction, un député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, avait affirmé que cette «agression contre la Békaa ou toute autre région ne resterait pas sans réponse», ajoutant que sa formation choisirait «la manière adéquate» de riposter.

Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, le Hezbollah cible quotidiennement des positions miliaires israéliennes, en soutien à son allié palestinien, et Israël mène des frappes sur le Liban, faisant craindre une extension du conflit.

Au moins 283 personnes parmi lesquelles 195 combattants du Hezbollah, des militants d’autres formations qui lui sont alliées et au moins 44 civils, ont été tuées en plus de quatre mois de conflit, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l’armée.

Le Hezbollah affirme qu’il arrêtera ses attaques contre Israël dès la fin de la guerre à Gaza. Mais dimanche, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a averti qu’une éventuelle trêve dans les combats avec le Hamas dans la bande de Gaza n’entamerait pas « l’objectif » d’Israël de repousser le Hezbollah de sa frontière nord. 

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