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Canada : le gouvernement veut réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires, une première

Plusieurs provinces canadiennes ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de réduire les permis de travail temporaire pour les travailleurs étrangers. [JHVEPhoto/Adobe Stock]

Après des années de politique migratoire «très ouverte», le Canada a décidé, pour la première fois, de réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires. Les restrictions devront entrer en vigueur le 1er mai prochain.

Le Canada souhaite reprendre la main sur l’immigration. Depuis des années, ce pays d’Amérique du Nord offre aux nouveaux arrivants sur son territoire des opportunités de travail et de grands espaces pour construire leur vie.

Mais pour la première fois, le pays à la feuille d’érable a décidé de réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires, a indiqué le gouvernement ce jeudi 21 mars.

Cette annonce survient après des années d’une politique migratoire considérée comme très ouverte. Selon le ministre de l’immigration Marc Miller, «le Canada a connu une forte augmentation du nombre de résidents temporaires ces dernières années, qu'il s'agisse de l'augmentation du nombre d'étudiants internationaux, de l'augmentation du nombre de travailleurs étrangers remplissant des postes vacants ou des personnes fuyant les guerres et les catastrophes naturelles».

Alors que ces restrictions doivent entrer en vigueur mercredi 1er mai prochain, plusieurs provinces ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de réduire les permis de travail temporaire pour les travailleurs étrangers.

Une importante crise du logement au Canada

Comme l’indique l’AFP, relayant des propos de Marc Miller lors d’un discours, Ottawa souhaite réduire le nombre de résidents temporaires, étudiants comme travailleurs, à «5 % au cours des trois prochaines années», contre 6,2 % actuellement (2,5 millions de personnes).

À son tour, le Québec, souffrant d’une importante crise du logement comme dans le reste du pays, est de plus en plus opposé à l’accueil des immigrés. C’est le cas, aussi, dans d’autres provinces canadiennes.

Pour «assurer une croissance durable à l'avenir, nos programmes d'accueil des résidents temporaires doivent refléter les besoins et l'évolution des demandes du marché du travail», a expliqué le ministre de l’immigration Marc Miller.

«Des changements sont nécessaires pour rendre le système plus efficace et plus durable», a-t-il insisté.

À noter que l'annonce du gouvernement survient près d'un mois après que le Canada a décidé de réimposer des visas pour les Mexicains et deux mois après la mise en place d'un plafond sur les permis pour les étudiants étrangers.

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