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​​​​​​​«Requin fantôme» : une espèce inconnue découverte au large de la Thaïlande

La chimère a été ainsi nommée pour rendre hommage à Supap Monkolprasit, un scientifique thaïlandais qui a dédié sa carrière à décrypter les poissons cartilagineux. [X/@Seasaver]

Une nouvelle espèce de «requin fantôme» a été observée par des scientifiques au large des côtes thaïlandaises. L'animal, qui mesure 51 centimètres, a été découvert en 2018 et prélevé entre 772 à 775 m de profondeur, lors d’un chalutage de fond.

Les profondeurs n’ont pas fini de nous surprendre. Et ce ne sont pas les scientifiques qui ont publié une étude dans la revue Raffles Bulletin of Zoology qui diront le contraire. En effet, ils ont observé une nouvelle espèce de «requin fantôme» au large des côtes thaïlandaises, dans les profondeurs de la mer d’Andaman.

Nommé Chimaera supapae, l’animal fait partie d’une famille ancienne de poissons, les Chimaeriformes. Cette chimère cartilagineuse, arborant une couleur marron foncé, possède une tête massive, une épine dorsale située au-dessus de sa tête, des nageoires ressemblant à des plumes… ainsi que des liens de parenté avec les raies et les requins. Ce sont leurs grands yeux réfléchissants, capables de voir dans les eaux noires, qui leur confèrent ce surnom.

54 espèces de chimères connues

Dans cet environnement hostile, à proximité des crêtes océaniques ou des pentes continentales, dans les profondeurs, les chimères consomment des crustacés, des mollusques et aussi des vers. «Sur le plan évolutif, ces chimères font partie des lignées de poissons les plus anciennes, la lignée remontant à 300 à 400 millions d'années», a déclaré David Ebert, auteur principal de l'étude et directeur du programme du Pacific Shark Research Center de l'Université d'État de San José en Californie, auprès de Live Science.

Et de poursuivre : «La découverte de nouvelles espèces comme cette chimère nous révèle à quel point nous savons peu de chose sur le milieu marin et combien il reste encore à explorer.» Cette trouvaille scientifique fait grimper le nombre d’espèces connues de chimères à 54. «Leur nature profonde les rend difficiles à trouver, en particulier dans la mer d'Andaman, où les profondeurs dans certaines zones dépassent 4 400 m», a précisé le spécialiste, en soulignant leur rareté «dans cette région du monde».

Découvert en 2018 à l’occasion d’un projet de recherche en haute mer, le spécimen ne mesure que 51cm ; une taille bien inférieure à d’autres chimères qui peuvent atteindre 2 mètres. Il a été prélevé entre 772 à 775 m de profondeur, après un chalutage de fond. C’est sa «tête massive avec un museau court et ses grands yeux ovales» qui ont permis aux scientifiques de déterminer qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce.

La chimère a été ainsi nommée pour rendre hommage à Supap Monkolprasit, un scientifique thaïlandais qui a dédié sa carrière à décrypter les poissons cartilagineux. Enfin, c’est à la mythologie grecque, avec son animal hybride au corps de chèvre, à la queue de serpent et à la tête de lion qu’a été emprunté le genre Chimaera.

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